L'office est contraint de se mettre au diapason des normes internationales en matière de protection de la propriété intellectuelle et de lutte contre le piratage. Cette nouvelle démarche vient renforcer les efforts consentis les deux dernières années par l'institution publique — révision de plus de 200 lois en vigueur — dans le domaine de la lutte contre le piratage et de la contrefaçon dans le domaine intellectuel et industriel. La cérémonie de signature qui a eu lieu, hier, à l'hôtel El-Djazaïr, a été une occasion pour les deux partis de réitérer l'engagement de l'Algérie et du BSA dans la lutte contre le piratage et la contrefaçon. “Bien que l'Algérie se soit dotée d'instruments législatifs adéquats en matière de protection de la propriété intellectuelle, il demeure que l'absence d'un cadre d'application approprié se fait fortement sentir”, avoue M. Taousar, directeur général de l'ONDA. La signature du protocole d'accord constitue, selon M. Taousar, l'aboutissement d'un travail préparatoire de partenariat entamé par l'Algérie, qui tente par ces mesures de renforcer ses chances d'adhésion à l'OMC. Le taux de piratage de logiciels informatiques en Afrique et au Moyen-Orient a atteint 56% contre 23% aux USA en 2003, précise la porte-parole du Business Software Alliance pour le Maghreb, Mme Bahtène. L'étude sur le piratage de logiciels, réalisée par IDC pour le compte de BSA, place l'Algérie parmi les pays arabes les plus touchés par le piratage avec 84% de logiciels piratés. À l'origine du piratage : les petites et moyennes entreprises et les revendeurs du matériel informatique. “L'étude démontre que la valeur déclarée des logiciel installés est de 50 milliards dollars, alors que la valeur réelle est de 80 milliards de dollars”. Créé en 1988, le Business Software Alliance est une association internationale à but non lucratif regroupant les éditeurs de logiciels à travers le monde dont Apple, Microsoft, Ibm, Intel… Le BSA active, selon son vice-président pour le Moyen-Orient et de l'Afrique, M. Laurent Masson, pour la promotion de la valeur industrielle du logiciel et la mise en œuvre d'un dispositif légal pour la protection des droits d'auteurs appliqués au logiciel. Le BSA qui fait son entrée en Algérie intègre dans son programme de partenariat avec l'ONDA des cycles de formation et des opérations de sensibilisation des différents opérateurs dans le domaine de l'exploitation des logiciels. “4/10 des logiciels exploités dans le monde sont le produit de la contrefaçon. Implanté dans 85 pays, le BSA mène une opération de sensibilisation auprès des institutionnels publiques, des revendeurs de matériel informatique mais aussi auprès du large public”, explique M. Masson. W. L.