Reste à savoir si cette stabilité va s'inscrire dans la durée… La capitale a été approvisionnée depuis hier en viande fraîche importée. Dès la matinée d'hier, cette viande introduite de France est mise en vente dans les deux boucheries du marché Clauzel à Alger. Elle est acheminée de Béjaïa par la société Vallée Viande, premier opérateur à avoir importé ce produit en Algérie. Hier, l'abattoir d'Hussein Dey à Ruisseau a vécu une journée pas comme les autres. Les lieux ont été pris d'assaut par les bouchers qui s'y sont déplacés aussitôt la nouvelle de l'arrivage de viande fraîche importée a circulé. Un chevillard qui a acheté toute la quantité disponible à 410 DA le kilogramme auprès de l'importateur, l'a revendue entre 430 et 440 DA le kg aux bouchers. Ces derniers l'ont affichée à entre 480 et 500 DA le kg avec os. Le produit proposé aux consommateurs par ces commerçants porte la mention de viande locale ou de viande fraîche importée ou de viande congelée. Les parties nobles sont, en revanche, plus chères et se situent entre 600 DA et 650 DA le kg. Or, la viande locale, faut-il le souligner au passage, est commercialisée entre 750 et 800 DA le kg avec os alors que le bifteck est cédé à 1 000 DA, voire 1 200 DA le kg. L'objectif des autorités est d'arriver à maintenir les prix de viande bovine entre 450 et 500 DA le kg. Cela passe impérativement par un approvisionnement régulier et suffisant du marché. Dans ce sens, les opérations d'importation se poursuivront sans interruption à l'avenir. C'est la meilleure manière d'influer directement sur la baisse des prix afin de pouvoir un jour réguler définitivement le marché à moyen terme. L'implication positive des importateurs et des bouchers s'avère, de ce fait, indispensable. D'ores et déjà, un autre arrivage a eu lieu, hier soir, au port d'Alger. Selon certaines sources, il s'agit de la marchandise de la société Sotracov. Cet opérateur, faut-il le préciser, a échelonné ses importations sur plusieurs étapes. Sa marchandise sera contrôlée aujourd'hui par les services vétérinaires et sera sur les étals dès vendredi et samedi. La disponibilité de la viande congelée a été par ailleurs d'un important apport, notamment pour les bourses moyennes. Mieux, les points de vente de cette viande enregistrent tous les jours un rush de la part des consommateurs. Son prix reste un facteur très motivant d'autant plus qu'il est fixé entre 280 et 320 DA le kg de bovin. L'ovin venu de la Nouvelle Zélande et d'Australie quant à lui, est cédé entre 360 DA et 460 DA le kg. Cette baisse est essentiellement due à l'approvisionnement convenable et régulier du marché. Si les bouchers jouent le jeu et font preuve d'honnêteté, le prix de cette viande ne saurait dépasser les 500 DA. Tous les intervenants dans ce créneau sont ainsi interpellés à montrer toute leur sagesse et leur probité afin de permettre au citoyen moyen de savourer le goût succulent de la viande en ces journées… “ramadhanesques”. B. K.