Les autorités iraniennes ont qualifié hier de "déséquilibrée" une proposition européenne demandant à l'Iran de suspendre totalement ses activités d'enrichissement, se disant déterminées à enrichir l'uranium pour fabriquer du combustible pour leurs centrales nucléaires. "Les négociations étaient amicales et directes. C'est une proposition préliminaire et non définitive, mais il s'agit d'une proposition déséquilibrée", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, lors de son point de presse hebdomadaire. M. Assefi a toutefois indiqué que l'Iran rejettera "toute suspension illimitée" de ses activités d'enrichissement d'uranium, comme l'ont réclamé trois pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne) lors des négociations de Vienne. "Dans leur proposition, les Européens demandent la suspension de l'enrichissement jusqu'à un accord global. Dans les négociations avec les Européens, il n'est pas question d'une suspension illimitée", a ajouté M. Assefi. "Nous devons arriver à un point d'équilibre pour que les inquiétudes des Européens soient levées et que nos intérêts soient garantis dans le cadre du Traité de non-prolifération (TNP)", a-t-il dit. Il a ajouté que l'Iran allait "remettre mercredi ses propres propositions" aux trois grands pays européens.