La marche initiée par le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) de la daïra d'Akbou, à laquelle se sont joints les Associations des parents d'élèves et la coordination des archs de la même circonscription, a drainé, hier, des milliers de personnes venues “dénoncer haut et fort la dégradation dramatique de la situation sécuritaire dans la région”. C'est suite au lâche assassinat d'une jeune lycéenne, samedi 7 décembre, non loin de son domicile, au quartier de Guendouza, à Akbou, que les organisateurs de cette marche ont décidé de réagir pour soutenir moralement la famille de la victime, mais surtout pour “dénoncer l'indifférence et le laxisme des autorités censées protéger le citoyen”. La foule nombreuse qui a répondu favorablement à cet appel a parcouru un long itinéraire allant du stade OPOD de Guendouza jusqu'au siège de daïra, en passant par la nouvelle-ville, le quartier du stade, le marché hebdomadaire des fruits et légumes puis la place du Colonel-Amirouche au centre-ville. Composée essentiellement de lycéens, d'écoliers, d'enseignants, de parents d'élèves…, venus des communes avoisinantes (Tazmalt, Seddouk, Ouzellaguène, Béni Maouche…), la procession humaine a eu à observer quelques haltes significatives, telles que les minutes de silence observées à Guendouza et à la place Berri-Ahcène, respectivement à la mémoire de la défunte lycéenne, feue Chafiâa Hamadache, et des martyrs du Printemps noir. À noter qu'une délégation représentant les organisateurs de cette manifestation a été reçue à l'issue de la marche par le chef de daïra d'Akbou, auquel deux déclarations, l'une signée par les initiateurs de la marche et l'autre rédigée par les camarades de classe de la défunte lycéenne, ont été remises. H. A. E. D. / K. O.