La maison des Crabes risque de s'éfondrer tel un château de cartes. En effet, la crise qui secoue ce club s'amplifie ses derniers jours. Le nouveau staff, à sa tête le président M. Rezki, avait organisé une conférence de presse dans la soirée de lundi dernier où il devait annoncer sa démission. Néanmoins ces derniers se sont retractés, selon eux, après que “le wali nous a promis de débloquer la situation et tout dépendra des résultats de la rencontre d'aujourd'hui avec lui”. Dans un réquisitoire violent à l'encontre de l'ancien président qu'il qualifie de “manipulateur”, M. Rezki déclare : “Il y a des gens au MOB qui manipulent, à leur tête mon prédécesseur, en organisant surtout dernièrement un meeting illégal. Moi j'ai été élu légalement en présence d'un membre de la DJS. Je vous informe qu'à ce jour, il n'y a pas eu de passation de consignes.” L'orateur n'a pas aussi manqué de citer le P/APC de Béjaïa en pointant un doigt accusateur : “Le maire est le véritable instigateur”, conclut-il. Pour le nouveau président, le trio Z. Benaï Chabati, maire de Béjaïa, et Laklak, bailleur de fonds, sont les hommes qui lui ont mis les battons dans les roues. Répondant à ces accusations, le maire de Béjaïa a souligné : “Je suis le maire de toute la ville de Béjaïa, j'interviens quant on fait appel à moi. Maintenant, que le président assume ses déclarations.” De son côté, l'un des mis en cause, en l'occurrence M. Lakkak, apporte à son tour des éclaircissements en déclarant notamment : “Je suis pour l'instant l'un des principaux bailleurs de fonds, je loge les joueurs et je les paye. Je continuerai à aider le MO Béjaïa jusqu'au jour où il y aurait une bonne gestion. Pour les allégations, que les gens assument”, conclut-il. Les camarades de Dekimeche ne savent plus où donner de la tête, les séances d'entraînement sont “séchées” et le prochain match face à l'USMH est compromis. Cela est dit, la crise au MO Béjaïa perdure et risque d'entraîner cette équipe dans des sentiers inconnus. A. Y