Une enveloppe de deux milliards de dinars a été allouée par le gouvernement pour les festivités du jubilé de la Révolution du 1er Novembre 1954. La commission de préparation de cet événement est présidée par le ministre des Moudjahidine. Elle comprend divers autres départements dont la Culture, l'Education nationale, l'Intérieur, la Jeunesse et les Sports, la Formation professionnelle… Mohamed Chérif Abbès a survolé, jeudi dernier, les différents volets du programme concocté par son département. Devant s'étaler sur une année, les activités retenues pour cet anniversaire concernent surtout l'organisation de colloques, dont trois internationaux, cinq nationaux et quarante-huit conférences de wilayas. Hormis ces manifestations, la contribution du ministère dans la commémoration du 1er Novembre est pédagogique. Elle a trait à l'édition de cent ouvrages historiques et de quatre thèses de recherche sur la Révolution et leur distribution dans les écoles et les différentes institutions. De même, il est question de se procurer et de traduire des livres étrangers, dont les mémoires d'anciens tortionnaires qui, comme le général Aussaress, ont livré des renseignements précieux sur la pratique de la gégène et dévoilé le passé hideux de la France coloniale en Algérie. La torture étant systématique, plusieurs endroits à Alger constituent son sanctuaire. Selon le ministre des Moudjahidine, la capitale abrite une centaine de centres que son département va restaurer et transformer en musées. Voilà donc pour la célébration du 1er Novembre. Soit un programme bien maigre. Selon le ministère des Moudjahidine qui, en la circonstance, a vu très petit, les raisons sont liées au manque de temps induit par le séisme du 21 mai 2003 et l'élection présidentielle du 8 avril dernier. S. L.