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Mellouk reçu à la Présidence
Rebondissement dans l'affaire des “magistrats faussaires”
Publié dans Liberté le 18 - 12 - 2002

Il aura donc fallu dix ans, toute une décennie pour que l'affaire des magistrats faussaires, qui a défrayé la chronique au début des années 90, connaisse un début d'aboutissement.
Pendant ces longues années de solitude et de dures souffrances, son initiateur, un fonctionnaire de la chancellerie du nom de Benyoucef Mellouk, a mené seul et contre tous un combat désespéré. Limogé de son poste, banni, intimidé, il a payé cher sa quête de la vérité. Parce qu'il avait, au terme d'une enquête interne dénoncé l'usurpation de la fonction d'ancien moudjahid par de nombreux magistrats, dont de hautes personnalités de l'Etat, l'homme est devenu infréquentable, persona non grata dans son propre pays. Pis, il sera puni par cette justice qu'il a clamée. Comme si la punition n'était pas déjà assez cruelle, lui et sa famille seront régulièrement menacés de mort. La dernière menace en date lui a été adressée au mois de novembre. Appels téléphoniques anonymes, émissaires douteux l'exhortant à se taire… Mellouk ne pouvait faire autrement qu'alerter de nouveau l'opinion publique. Il tentera aussi, sans grande conviction cependant, d'interpeller le président de la République et lui adresse une missive. C'est la seconde fois que l'ancien chef du service des affaires sociales et du contentieux du ministère de la Justice écrit à Bouteflika. Il l'avait déjà interpellé sur sa condition en août 1999. En vain. Cette fois-ci pourtant, comme par miracle, le chef de l'Etat lui répond. Dans une lettre en date du 23 novembre et signée par M. Salah Brahimi, chargé des requêtes et des relations avec les citoyens, la présidence demande à Mellouk de se présenter au palais d'El Mouradia, muni des preuves qui attestent les menaces dont il est victime ainsi que toutes les autres pièces liées à l'affaire. C'est le 10 décembre dernier que le destinataire reçoit le courrier présidentiel. Ne pouvant qu'être heureux d'une telle attention, il se rend à la Présidence. Pendant deux jours consécutifs, samedi et dimanche derniers, il est l'hôte d'un attaché du cabinet de Bouteflika qui lui demande de lui remettre tous les documents. Mellouk exige qu'une décharge lui soit au préalable signée. Le représentant du président hésite. Il préfère d'abord consulter ses supérieurs. “Cette personne m'a raccompagné à la porte de la Présidence avec amabilité, en me fixant un autre rendez-vous”, confie l'ex-fonctionnaire de la chancellerie. Maintenant que les plus hautes autorités du pays ont consenti à ouvrir le dossier scabreux des magistrats faussaires, iront-elles jusqu'au bout ? Mellouk a de l'espoir mais garde néanmoins les pieds sur terre.
Depuis que l'affaire a éclaté, il a frappé à toutes les portes, sans résultat. Au printemps 2002, lors de la campagne pour les présidentielles, l'ex-fonctionnaire a profité du passage du Chef du gouvernement Ali Benflis à Blida - où il habite - pour le solliciter. Le Premier ministre promet que “justice sera rendue”. Sa déclaration serait-elle ainsi le prélude à l'engagement de la présidence ? Pourtant, quand il était chancelier, Benflis avait également promis de faire la lumière sur toute l'affaire et de réhabiliter Mellouk. Le ministre de la Justice actuel, Mohammed Charfi, qui était à l'époque son secrétaire général, avait également formulé la même ambition. Or, depuis rien n'a été fait. Pour cause, le dossier est explosif. Parmi les 300 magistrats incriminés par Mellouk figurent de grands noms de la politique, dont l'ex-ministre de la Justice, Djeraba - qui a d'ailleurs intenté une action en justice contre son dénonciateur - et le frère de Ali Kafi, président du Haut Conseil de l'Etat. C'est à la fin des années 70, sur la base d'une décision du Conseil des ministres - présidé par feu Houari Boumediene - qui stipulait une vérification des situations administratives des Algériens qui ont obtenu le titre de moudjahid que Mellouk a entamé son travail. Au terme d'un travail d'investigation dense et “fructueux”, il livre ses conclusions à sa tutelle. La chancellerie d'abord se tait. Après la mort de Boumediene, le rapport de Mellouk est définitivement enterré. Il sera ensuite subtilisé et son auteur limogé. Résolu, ce dernier ne se laisse pas faire pour autant. Profitant du pluralisme médiatique du début des années 90, il révèle toute l'affaire sur les colonnes de l'hebdomadaire l'Hebdo libéré et publie la liste des magistrats faussaires. L'opinion est indignée. Toutefois, du côté des autorités, l'on ne semblait pas s'émouvoir outre mesure. Au contraire, Mellouk et le directeur de la publication sont inquiétés par les tribunaux qui les accusent de divulgation de secrets. L'affaire prend de l'ampleur sans pour autant susciter la réaction de l'organisation des moudjahidine. Ce n'est que dernièrement que certaines fédérations, à l'instar de celle de Tipasa, sont montées au créneau pour dénoncer les faux maquisards. En 1962, on en comptait 63 000. Ils sont 900 000 aujourd'hui.
S. L.


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