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Des partis réagissent
Après la proposition d'amnistie générale du président Bouteflika
Publié dans Liberté le 02 - 11 - 2004

Les premières réactions laissent apparaître déjà un clivage profond entre ceux qui soutiennent, ceux qui rejettent et ceux qui demandent à voir.
Ne se suffisant pas de la promulgation de la fameuse loi sur la concorde civile, le président de la République décide de passer à un palier supérieur dans sa démarche réconciliatrice. Cette fois-ci, il prend carrément le taureau par les cornes en proposant l'amnistie générale pour les “égarés” qu'il ne désespère pas de ramener sur “le droit chemin”. C'est lors de son discours à la Nation, prononcé, samedi dernier au Club-des-Pins, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la Révolution qu'il a divulgué son projet. Qu'en pensent les partis politiques ? Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a mal apprécié la convocation de la charge symbolique d'une date aussi prestigieuse que le 1er Novembre pour annoncer une telle décision. “Encore une fois, une date historique comme le 1er Novembre est utilisée pour semer la discorde au sein du peuple algérien, entre des familles blessées dans leur amour-propre et leur dignité, à savoir les familles victimes du terrorisme, pour lancer ce genre de débat”, affirme M. Khendek, chargé de communication du parti. Sa crainte qu'elle soit entachée de fraude émise, le parti de Saïd Sadi ne semble pas être gêné par le recours à la consultation populaire, pour peu qu'un débat large soit engagé sur la question. “Tout en connaissant l'esprit et le sens d'organisation des scrutins en Algérie, où la fraude est régie en règle, il est toujours bien de donner la parole au peuple par voie référendaire. Alors à ce titre, un large débat doit avoir lieu auquel prendront part les familles victimes du terrorisme, la société civile et les partis politiques. À partir du moment où toutes ces règles et le choix populaire seront respectés, le RCD en prendra acte”, soutient encore le Dr Khendek.
Cette idée d'engager un débat général sur cette question est aussi partagée par le Front des forces socialistes qui considère qu'“une telle démarche doit être le couronnement d'un large débat au sein de la société et des partis politiques dans un cadre démocratique”. Ce qui n'est pas le cas, estime le parti de Hocine Aït Ahmed, qui a sévèrement critiqué la démarche du président de la République allant jusqu'à la qualifier de “dérive grave” qui vise “à absoudre les criminels de tout bord de leurs crimes et de leur responsabilité”. Pour le plus vieux parti de l'opposition, l'on ne peut parler d'une amnistie “sous un mandat du peuple (par voie référendaire) dans un Etat qui est incapable de garantir la crédibilité de la moindre consultation populaire”. Le recours au référendum n'a pas échappé à la critique, assimilé à “une opération de substitution à l'indépendance de la justice et au principe de la séparation des pouvoirs” et à “un détournement et une totale perversion du suffrage universel”. Prompt pourtant à condamner toute initiative qui accorde une infime concession à l'islamisme, le Mouvement démocratique et social (MDS) s'est interdit, pour le moment du moins, toute critique vis-à-vis de cette démarche. “Le MDS se prononce pour toute mesure d'apaisement qui irait dans le sens la construction d'un Etat moderne mais se démarquera de toute mesure qui tourne le dos à cet objectif”, affirma Ali Hocine, secrétaire général par intérim. “Pour le moment, le discours est encore ambigu. On doit avoir plus d'éléments sur les soubassements de cette mesure et les garanties pour un Etat républicain afin de trancher définitivement”, a-t-il ajouté.
Le Parti des travailleurs, quant à lui, est non seulement d'accord avec l'amnistie générale, mais il estime qu'“il faut aller plus loin pour le règlement de toutes les questions fondamentales comme la paix, les disparus, tamazight, la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, l'ouverture du champ politique…”. L'amnistie pour Karim Labechri, responsable de l'exécutif du parti, “signifie aller vers un débat général large, corriger toutes les erreurs du passé”.
Il considère aussi que le président de la République jouit de toutes les prérogatives constitutionnelles pour mettre en œuvre sa démarche sans passer par le référendum.
A. C.


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