L'assemblée générale des enseignants de l'Usto, qui s'est tenue hier à l'appel du Cnes, est sortie avec une décision d'un dépôt de préavis de grève à compter de demain et qui sera “conditionné par la décision du recteur de l'Usto de déposer plainte contre l'agresseur d'un enseignant”. Pour rappel, il y a un peu plus d'une semaine un enseignant de l'Usto avait été agressé par un ex-étudiant au sein même de l'université, ce qui lui vaudra 8 jours d'incapacité. Dès le départ, le traitement de l'affaire et la passivité de l'administration avaient suscité le courroux des enseignants qui avaient, à l'appel du Cnes, observé trois jours de grève. Hier, les enseignants n'avaient pas de mots assez forts à l'encontre du recteur de l'Usto qui jusqu'à présent n'a toujours pas déposé plainte contre l'agresseur “en tant que premier responsable de cette institution, le recteur se doit, selon la réglementation, de déposer plainte car il est le garant de la sécurité des fonctionnaires…”, nous ont dit plusieurs enseignants. Ce dépôt de plainte exigé par les enseignants doit être prioritaire en plus de la plainte de l'enseignant agressé et où l'université se devra encore d'être partie civile. Dès lors, un nouveau conflit pointe à l'Usto, qui a certes cette fois-ci pour objet cette affaire d'agression mais qui pose d'une façon plus générale le problème grave de la sécurité au sein des universités, un état des lieux qui n'a cessé de s'aggraver ces dernières années et qui a de tout temps été dénoncé par le syndicat des enseignants. L'agression de l'Usto est l'incident de trop. F. B.