Les enseignants de l'Usto, affiliés au Cnes, qui sont en conflit depuis plusieurs mois avec le recteur, ont de nouveau décidé, hier en assemblée générale, d'entamer une nouvelle grève du 7 juin au 2 juillet. Cette décision intervient alors que la chambre en référé administrative vient par deux fois de juger la grève des enseignants illégale, et cela suite à des plaintes déposées par le recteur. Pour les responsables de la section Cnes de l'Usto, toutes les procédures réglementaires pour le vote et le préavis de grève ont été respectées. Mais ce qui semble avoir provoqué la colère des enseignants, c'est que dans la décision du juge en référé, il y a un commentaire quant à l'opportunité de la grève qui allait bloquer le déroulement des examens. La réaction des enseignants est sans équivoque puisque le Cnes considère que “la justice n'a pas à juger de l'opportunité de la grève, elle n'a pas le droit de toucher à cet aspect ; ce sont les adhérents du Cnes qui sont seuls juges de l'opportunité de la grève”, nous explique un membre du Cnes. Notre interlocuteur enfonce le clou en précisant que selon la loi, il est exigé un service minimum uniquement pour les examens à caractère national, c'est-à-dire pour le bac ou le BEF. Afin de prouver une fois encore que les procédures réglementaires seront bien respectées quant au vote de la grève, le recteur sera invité à assister au vote des enseignants lors de leur prochaine assemblée générale. “Il pourra juger de la légitimité de notre choix et constater que nous respectons la réglementation”, nous explique-t-on. Car si les enseignants se mobilisent de nouveau pour une grève, c'est parce que, nous ont-ils dit, “nous nous battons pour la défense de nos droits et pour la satisfaction de nos revendications”. Alors qu'à l'Université de Sidi Bel-Abbès le boycott des examens est effectif, l'Usto semble s'enfoncer dans un conflit qui s'envenime de semaine en semaine et qui n'est pas près de trouver une solution. F. Boumediene