«Dans le cas où les harcèlements administratifs continuent de s'abattre sur nous, nous saisirons les instances internationales» menace Chouicha Kaddour, coordinateur de la section locale de l'Université des sciences et technologies Mohamed -Boudiaf d'Oran (Ustomb) qui a annoncé, hier, le dépôt de plainte contre le recteur de l'Usto et le doyen de la faculté de l'architecture, du génie civil et de l'hydraulique. Ces deux plaintes, dans lesquelles les professeurs de l'Usto se constitueront partie civile, seront accompagnées d'un mouvement de grève à partir du 30 mai. Les enseignants de l'Usto, représentés par la section locale du Conseil national de l'enseignement supérieur, sont plus que décidés à passer à l'action. Le recteur de l'université et le doyen de la faculté sont mis à l'index et accusés d'être à l'origine de tous les maux qui continuent à terrasser le campus. Les intimidations continuent de pleuvoir contre les délégués syndicaux malgré la décision de justice qui a rétabli, dernièrement, les représentants locaux des enseignants de l'Usto qui ont été élus à la faveur de la dernière assemblée générale et désapprouvés par le recteur. «Le recteur a outrepassé ses prérogatives et bafoué toutes les lois, notamment la loi 90/14 qui interdit les pressions administratives» déplore Kaddour Chouicha, soulignant que l'exercice syndical est un droit constitutionnel. Dans sa plaidoirie, le conférencier a dénoncé les amputations salariales, allant jusqu'à 150.000 DA, pour les professeurs ayant pris part aux mouvements de grève. Selon M.Chouicha, les amputations ont touché même les primes d'encadrement. Sur la même lancée, le conférencier n'a pas dissimulé la volonté des professeurs affiliés au Cnes d'en découdre vaille que vaille avec le recteur tout en haussant le ton pour évincer de son poste le doyen de la faculté de l'architecture, génie civil et hydraulique, devenu persona non grata depuis l'annulation, sans enquête, des résultats du concours d'accès au magister. «Ce dernier refuse de réunir le conseil de gestion de la faculté pour la répartition du budget», a enchaîné le coordinateur de la section Cnes de l'Usto. Par ailleurs, une pétition vient d'être lancée aux fins d'exiger le rétablissement de tous les professeurs et enseignants qui ont été abusivement licenciés.