De graves inondations, semblables à celles survenues en 1984, ont marqué la fête de l'Aïd cette année. Le niveau des eaux a atteint un seuil critique en un laps de temps relativement court surprenant quelque peu population et responsables qui ne s'attendaient pas à ce genre d'événements. C'est ainsi qu'en quelques heures, les principaux oueds sont sortis de leur lit. Ainsi, l'oued Saf-Saf, qui longe toutes les agglomérations situées entre El-Harrouch et Skikda, à savoir l'oued Bouchaour, Ramdane-Djamel et Hamadi-Krouma a débordé. De même, l'oued Zeramna, traversant le chef-lieu de wilaya, a inondé également la partie basse de la ville. Le sinistre s'étant produit aux environs de 2 heures le jour de l'AId, ce qui a retardé quelque peu les secours. Les cités Saker, Boulkeroua, le 20-Août-1955, Merdj-Eddib, Aïssa-Boukerma, entre autres, ont été submergées par les eaux obligeant les occupants à fuir et à chercher refuge dans des établissements scolaires. À l'entrée de Skikda, sur le chantier de l'échangeur, des dizaines de familles ont été contraintes de se réfugier au niveau d'une école primaire de la cité Merdj-Eddib. L'eau a pénétré partout dans les demeures et les commerces à proximité de l'oued Zermana, le niveau de l'eau a atteint plus de 1 mètre et demi obligeant les occupants des rez-de-chaussées à abandonner les lieux, d'autres à se réfugier plus haut ou sur les toits. Généralement, les moyens dépêchés par les services communaux ont été en deçà des attentes des citoyens. Ailleurs, on déplore la mort d'une fillette, la dizaine à peine, emportée par les eaux en furie dans la commune de Mahmoud-Nafir, de même qu'on a signalé l'échouage d'une barge française à Ben-M'hidi. Au port, le car-ferry, Tassili II, a percuté les quais faisant des dommages dont nous ignorons pour l'heure l'étendue. À Azzaba, les sinistrés de la cité limitrophe de Diar-Ezzitoun ont été transférés vers la salle omnisports. À signaler que sur tout le territoire de la wilaya, les intempéries ont entraîné la fermeture de routes, des coupures d'électricité et de téléphone, le réseau Djezzy ayant été astreint au silence. À Ouled Attia, un CFPA a pris feu suite à un court-circuit et à Hamadi-Krouma, une partie des détenus du centre de rééducation, baignant dans les eaux, a dû être transférée provisoirement vers un autre centre. Z. R