Selon le premier responsable de la Cnan, le Béchar et le Batna devaient entrer en réparation. Cette opération a été retardée par des problémes d'ordre économique et financier. Soixante-douze heures après le naufrage du navire fret Béchar dans la baie d'Alger, le président-directeur général de la Compagnie nationale de transport maritime a livré, hier, à Liberté les détails de l'opération de sauvetage et l'état de la flotte maritime du groupe ainsi que les circonstances du drame. En effet, M. Koudil Ali a d'emblée précisé que la sécurité des navires n'est nullement liée à la limite d'âge ou à la vétusté des bateaux. “Pour la sécurité des navires, il n'y a pas de limite d'âge. à l'heure actuelle, la question n'est pas liée à l'état des bateaux, puisqu'on ne peut nullement naviguer sans certification de navigation. Les garde-côtes sont là pour veiller au bon respect de l'application de la réglementation internationale. La preuve, le moteur des barques était ce jour-là en marche. Les deux bateaux ayant sombré étaient en fait beaucoup plus exposés que les autres. Car, ils étaient vides de marchandises et au large en attente de rejoindre la cale sèche pour réparation. La surface de résistance du cargo était faible face aux rafales du vent”. S'agissant du navire de marchandises qui a sombré samedi dernier, notre interlocuteur a indiqué que le “Béchar était en rade depuis 10 mois. Il devait rejoindre le chantier naval la semaine prochaine. Le coût prévisionnel des réparations est estimé à un million de dollars. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre des visites prévues tous les deux ans et demi. Il y a également un autre contrôle qui s'effectue tous les cinq ans. Il s'agit d'une visite spéciale”. Quant au vraquier Batna, dont les 20 membres de l'équipage sont heureusement sortis indemnes, lequel a échoué sur le rivage des Sablettes, le P-DG expliquera encore que ce bateau, qui était aussi en escale depuis 2 ans et demi, devait entrer en réparation. Il présente une brèche sur la coque. La facture des travaux s'élève à 3,5 millions de dollars. Le problème reste donc, selon lui, d'ordre économique et financier. “Nous avons des frais pour la mise en normes des cargos”, a-t-il assuré. La flotte en exploitation de la Cnan est de 26 navires au total dont l'âge moyen est de 25 ans. Malgré les problèmes financiers dans lesquels se débattait auparavant la Cnan, M. Koudil soulignera que le groupe a déboursé 20 millions de dollars pour la mise en normes des 26 navires en exploitation. Au sujet des certificats de navigation, le P-DG du groupe Cnan dira qu'ils sont délivrés par des organismes internationaux tels Veritas…. Pour revenir aux circonstances du drame du samedi fatidique, le premier responsable indiquera que le ministère des Transports vient de mettre en place une commission d'enquête nautique qui déterminera les causes et les conditions du naufrage du Béchar. “Il faut savoir que rien ne peut se cacher. Il y a des enregistrements pour établir les séquences et voir. Ce jour-là, avant le naufrage, le commandant de bord était entré en contact et avait dit qu'il pouvait s'en sortir tout seul. Vu que la bourrasque et la tempête ont duré plusieurs heures, le premier responsable du Béchar commençait alors à lancer des SOS. Les moyens nautiques disponibles ne permettaient pas de réussir l'opération de sauvetage. Donc, il fallait recourir aux moyens héliportés. Chose faite. Sauf que l'hélicoptère ne pouvait décoller face à une pareille tempête. C'est pourquoi les autorités du pays ont fait appel à l'assistance des Espagnols. L'hélicoptère ibérique n'est arrivé qu'à 4h30 mn du matin. Mais, c'était trop tard, le navire avait coulé…”, a regretté M. Koudil. Communiqué de la Cnan Il est porté à la connaissance des familles des disparus du navire le Béchar qu'une cellule d'accueil et d'orientation est mise à leur disposition. Pour toute information, prière d'appeler aux numéros suivants : 021.42.33.70 - 021.42.31.98 021.42.31.27 - 021.42.31.54 R. H.