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“Nous proposons une justice de transition au Président”
Ali Merabet, président de l'association des familles des personnes enlevées par les terroristes
Publié dans Liberté le 18 - 11 - 2004

Liberté : Que pensez-vous de la proposition du président de la république de soumettre à un référendum l'initiative d'une amnistie générale ?
Ali Merabet : Du moment que cette amnistie générale va intervenir après la concorde civile et la grâce amnistiante, nous considérons que ces deux initiatives ont échoué. Aussi, à nos yeux le fait de solliciter un référendum pour passer l'amnistie générale est aussi un aveu d'échec. Parce qu'il ne peut y avoir d'amnistie à l'endroit de gens qui tuent encore et qui n'ont rien demandé, même pas cette amnistie. Je peux vous dire également que cette amnistie sera d'ores et déjà un échec patent, parce qu'on n'a tout simplement pas donné la parole aux victimes du terrorisme.
C'est au président de la république que vous faites allusion ?
Exactement. Le président de la république n'a jamais écouté les victimes du terrorisme. Sans écouter les victimes, il n'y aura pas de justice dans ce pays. Tous les algériens veulent la justice, mais les moyens de faire revenir la paix ne sont pas les bons car l'on ne consulte pas les premiers concernés. Même si ces gens-là ont peur d'appliquer la justice à proprement parler, il y a ce qu'on appelle la justice de transition.
La justice de transition ? De quoi s'agit-il au juste ?
Dans des circonstances particulières que vit un pays, il y a possibilité d'instaurer une justice spécifique s'appliquant uniquement à cette période.
C'est en direction du président de la république que vous formulez cette proposition de justice de transition ?
Exactement. C'est bien au président que nous proposons cette justice de transition, qui a, par ailleurs, eu lieu en Asie, en Afrique du sud et en Amérique latine. À travers notre proposition, nous voulons que les terroristes qui ont commis des crimes passent devant des instances juridiques ou des commissions spéciales créées par cette justice de transition pour reconnaître leurs crimes. Même si cela ne devrait pas être automatiquement traduit par leur emprisonnement. Les victimes du terrorisme, quant à elles, devront également passer au sein de ces instances pour s'exprimer et être écoutées. Il est important que les victimes soient écoutées. Parce que jusque-là les coupables ont eu beaucoup plus de droits que les victimes. Et avec cette justice de transition, cette tendance sera inversée. L'écoute de la victime est une sorte de thérapie pour elles : d'une part, cette écoute est une réparation psychologique et, d'autre part, elle aura la reconnaissance de sa qualité de victime.
Pourquoi pensez-vous d'ores et déjà que l'amnistie générale, même soumise à un référendum, sera un échec ?
Parce que la décision d'amnistier les terroristes ne peut pas se prendre de façon unilatérale. Ensuite, il n'appartient ni au président de la république de décréter une amnistie générale ni au peuple de l'approuver. Parce que le peuple ne peut pas dire non à la paix, mais ce n'est pas lui qui est directement concerné par l'amnistie. C'est bien les victimes du terrorisme qui sont impliquées au premier plan dans cette affaire et c'est à elles de décider de ce genre d'initiative.
Cela dit, nous ne sommes pas têtus et nous ne faisons pas de l'opposition pour l'opposition. Nous voulons la paix comme tout le monde, mais pas de façon unilatérale et en ignorant les victimes.
Donc vous demandez au président de vous consulter ?
C'est bien cela et nous réclamons la parole. De toutes les façons, tout ce que fera le président de façon unilatérale ne réussira pas. Si le président veut définitivement tourner la page du terrorisme, il n'a qu'à consulter les victimes sur la façon de ramener la paix et sur le devoir de justice et de mémoire.
N. M.


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