Cette nouvelle publication est un flot de questions, de remise en cause qui feront le lit des certitudes du matin et des doutes du soir, comme on peut le lire dans l'un des poèmes, intitulé "Doute", contenu dans "L'esprit dans les étoiles". Après Fleurs de feu, son premier recueil de poésie édité en 2011, suivi de Carnet d'émotion et Les exilés de l'amour, Ali Bedrici revient cette année avec un nouveau recueil de poésie intitulé L'esprit dans les étoiles. "Cette nouvelle publication est un flot de questions et de remise en cause qui feront le lit des certitudes du matin et des doutes du soir", comme on peut le lire dans l'un des poèmes, intitulé Doute, contenu dans L'esprit dans les étoiles. Des questionnements existentiels qui n'empêchent pas la sensibilité poétique de s'exprimer et de dire aussi l'espoir de voir le monde s'en sortir par l'intelligence et non par la seule force matérielle. L'esprit dans les étoiles est aussi ce chant pour la vie. Pour l'auteur, un intellectuel en général passe plus de temps à réfléchir qu'à s'intéresser aux choses terre à terre. Comme on dit, l'esprit s'envole, survole l'espace et le temps, s'interroge sur les choses de la vie et aspire même à l'éternité tout en ramenant le tout à la réalité de la condition humaine. L'auteur vit l'écriture comme une passion et comme un besoin. Les deux se rejoignent sur la feuille blanche qui dévoile sa sagesse à force d'entasser les pages et à force de consumer ses forces. "A première vue, les deux concepts peuvent renvoyer à des perceptions différentes du rapport à la poésie. En réalité, celle-ci est le lieu par excellence où la passion et la raison font cause commune. La poésie est un besoin, celui d'exprimer ses idées, ses émotions, ses joies, ses frustrations ainsi que le vécu des gens autour de soi, le tout dans un langage imagé, rythmé et parfois acéré", nous dira Ali Bedrici et de renchérir : "Lorsqu'il ne peut vivre sans ce besoin d'expression, le poète verse dans la passion à travers le tourbillon des mots et des formules magiques. Il fait sauter les tabous et repousse à l'extrême les limites de ce qui est permis dans la société. Parfois, le poète devient l'otage de sa passion, jusqu'à oublier qu'elle peut être dévorante." La poésie est, chez l'auteur, un élément de voyager, tout en restant dans l'ombre qui est son coin de lumière préféré. Pour l'auteur, "je suis intéressé par le voyage en moi-même et chez les autres. Dans les deux cas, j'essaie de découvrir ce que l'être humain a de bon et de mauvais. D'abord le mauvais, pour l'exorciser dans l'espoir d'en guérir. Ensuite – et surtout – le bon, pour insuffler de l'espérance à l'existence humaine qui est ardue mais exaltante. Le poète passe plus de temps à essayer de comprendre le monde qu'à chercher à en tirer profit, à le changer plutôt qu'à s'en accommoder". Et de conclure : "Le poète voyage dans tous les sens de la vie et du monde et n'a pas besoin de GPS pour s'orienter. Il est en même temps la lumière, le vent, l'étoile filante et l'eau des océans. Que le monde se mette à tourner à l'envers, cela ne le dérangerait pas. Il chercherait simplement à en comprendre le sens et à l'exprimer à sa manière." K. T.