Les familles de six accusés dans l'affaire de l'enlèvement, en mai dernier, du bébé Leith à la maternité du CHU Ibn-Badis, se sont rassemblées, hier, tôt dans la matinée, devant le siège de l'hôpital, avant de converger vers 11h en direction du centre-ville, où elles ont observé un sit-in devant la cour de justice de Constantine. Ils étaient une centaine environ, encerclés par des dizaines de policiers. Les manifestants, en fait, ne s'expliquent toujours pas le refus de la chambre d'accusation, quant à la demande de mise en liberté provisoire des mis en cause, qui a été introduite par les avocats de la défense à deux reprises, la première au mois d'août et la seconde au mois d'octobre, soit mardi dernier. D'autant que le juge d'instruction s'est, lui, dit favorable à la mise en liberté provisoire. Aussi, ce dernier procédera dans les jours à venir à une audition collective pour définir les chefs d'inculpation des 13 prévenus, avons-nous appris de sources judiciaires. Ce nouveau rebondissement dans l'affaire qui, rappelons-le, a fait la Une des manchettes, s'explique par le fait que deux des accusés incarcérés à la prison du Koudia ont entamé une grève de la faim. Deux autres, par ailleurs, se trouvent dans un état critique, l'un est en insuffisance rénale alors que l'autre — une sage-femme — a développé un diabète pendant sa détention, avons-nous appris de sources proches du dossier. Pour rappel, 13 personnes ont été arrêtées au mois de mai dernier à l'issue de l'enquête déclenchée dans l'affaire de l'enlèvement d'un nouveau-né à la maternité du CHU Ibn-Badis. Neuf d'entre elles ont été placées en détention provisoire et 4 sont sous contrôle judiciaire. S. B.