Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a indiqué que "l'Algérie présente toutes les caractéristiques pour figurer dans un horizon proche parmi les pays émergents" "Nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte et durable, mais il faut d'abord nous départir du pessimisme ambiant", a indiqué, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'ouverture de la Conférence sur le développement économique et social qui se tient au Palais des nations (Alger). Le Premier ministre a affirmé que l'Algérie possède "des ressources morales et matérielles pour opérer une accélération décisive" de son développement. "Nous devons avoir de l'ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires", a-t-il souligné, précisant que l'industrie est au cœur de la relance de l'économie algérienne. Le Premier ministre a évoqué les trois piliers sur lesquels repose "la mise en œuvre de la politique économique nationale". Il cite le pacte économique et social signé le 23 février 2013, cadre de concertation, de dialogue et de construction des synergies. M. Sellal a annoncé que le document sera déposé au niveau du Bureau international du travail. Un plan quinquennal 2015-2019 ambitieux, orienté vers la croissance économique et le soutien de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie et du tourisme, est en cours de lancement. Enfin le gouvernement veut encourager l'investissement dans la sphère marchande. Dans ce cadre, le Premier ministre a rappelé l'exemple de la nouvelle aérogare d'Alger, d'une capacité de 10 millions de passagers par an, qui sera financée par l'EGSA, un investissement de 70 milliards de dinars. Le Premier ministre, aussi, a annoncé la construction d'un nouveau grand port entre Ténès et Cherchell sur une superficie de 1 000 hectares qui sera financé par l'entreprise qui gère le port d'Alger (Epal). L'Etat prendra en charge les aménagements extérieurs. M. Sellal a affirmé que "les pouvoirs publics sont déterminés à mener le processus de mue et de diversification de l'économie nationale, mais l'adhésion de tous est une condition sine qua non". M. Sellal a indiqué que son gouvernement "est pragmatique. Il n'est prisonnier d'aucune théorie économique", excluant "le libéralisme sauvage". "Le gouvernement met l'entreprise nationale, sans distinction aucune, au cœur de sa démarche visant l'amélioration du climat des affaires, l'entrepreneuriat, le partenariat et la promotion de l'investissement créateur de richesses et d'emplois", a-t-il insisté en rappelant certaines mesures prises dernièrement pour booster l'appareil de production nationale. Le Premier ministre a estimé que l'objectif d'un taux de croissance de 7% à l'horizon 2018, "est réaliste et sera réalisé". Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, s'est voulu rassurant sur la prise en charge des recommandations qui émaneront de la conférence. "Je tiens à le souligner, ce ne sera pas une énième rencontre dont les conclusions seraient sans prolongement concret. Il s'agit d'un acte d'ingénierie fondateur, qui préfigure nos conduites futures", a-t-il souligné. "Que tous soient convaincus ici que les conclusion issues de cette conférence constitueront la matrice de notre action future de relance et de redéploiement industriel", a-t-il rassuré. Le ministère de l'Industrie et des Mines a voulu innover dans l'approche en impliquant toutes les compétences, autant les entreprises nationales, publiques et privées, les partenaires étrangers, entre autres le P-DG de la firme ArcelorMittal, Lakshmi Narayan Mittal, les experts et les acteurs de la société civile. M. Bouchouareb a indiqué que le gouvernement a mis en œuvre une dynamique pour parvenir à un régime d'accumulation fondé sur des avantages comparatifs construits et non plus acquis et une croissance déconnectée du secteur des hydrocarbures. "Cette dynamique, qui commence à porter ses fruits, est portée par une certain nombre d'actions structurantes menées par le gouvernement", a-t-il affirmé. "Le gouvernement a engagé d'importantes réformes pour relancer puissamment le développement industriel", a insisté M. Bouchouareb. La réforme du code des investissements qui est une pièce maîtresse, est vue comme un levier de repeuplement industriel. Le principe du 51/49 n'est pas remis en cause, mais élargi au commerce de gros et de détail. Cependant le gouvernement a considéré inutile de faire figurer cette disposition dans le code des investissements. Elle sera prise en charge dans le cadre de la réglementation des activités. Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, "l'Algérie présente toutes les caractéristiques pour figurer dans un horizon proche parmi les pays émergents, et le rôle de l'industrie est de donner corps à cette ambition". M R