Les comités de village de Cheurfa N'bahloul, de Flikki, d'Aït Bouadda, de Hendou et d'Iazouguène (Azazga) ont organisé une marche à laquelle ont pris part près d'un millier de villageois pour réclamer la dissolution de l'APC et le départ du maire. Massés devant le siège de la Badr, à l'entrée sud de la ville, les villageois se mettent en branle en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Elus Berra" (dehors), "La solution est dans la dissolution", "Non à la dilapidation du foncier"... Sur la rue principale, les services de sécurité se sont déployés pour canaliser la circulation automobile et organiser des déviations afin de faciliter l'organisation de la marche. Devant le siège de l'APC, les délégués ont dénoncé "la dilapidation du foncier", "La non-régularisation des lotissements encore dans l'indivision, à l'exception d'un seul, celui situé aux Chalets", "Le ramassage des ordures pour la ville et pas pour les villages", "Gestion laborieuse des écoles primaires", "Plan de circulation chaotique" et "L'aménagement urbain en difficulté". Ils déclarent, en outre "qu'aucun projet nouveau n'a été lancé depuis l'arrivée des nouveaux locataires de l'APC, à l'exception des opérations relevant des élus sortants du mandat précédent". Rachid Allouache, un des délégués des villages, n'a pas ménagé l'administration, notamment le wali, en l'accusant de vouloir étouffer l'affaire, en déclarant à propos de la longue fermeture de l'APC "qu'il n'y avait rien de condamnable", et d'appeler les villageois "à la sagesse". Ce à quoi, le délégué du village de Cheurfa N'bahloul, lui a rétorqué que les villageois ont toujours été "sages" et que "les actions entamées depuis près de deux mois ont été mûrement réfléchies. Azazga a été, de tout temps, une région de vaillants combattants, ceux-là-mêmes qui ont enclenché les premières actions du 1er Novembre 1954. Et au bout du compte, Azazga a payé un lourd tribut pour libérer cette terre arrosée du sang des martyrs". K. N. O.