Sidi Rached (Tipasa): Un jeune fellah meurt électrocuté Un jeune fellah, répondant aux initiales de H. M., qui s'apprêtait à tailler, la semaine dernière, les cyprès de son jardin, a reçu une forte décharge électrique de haute tension au niveau du domaine autogéré de Chelbi, a indiqué une source de la Protection civile de la wilaya de Tipasa. En effet, et selon une source locale, une branche de l'arbre taillé par la victime, mouillée par les dernières précipitations qui se sont abattues sur la région, et qui aurait touché les lignes de haute tension, a été à l'origine du drame. Le corps de la victime a été évacué par les sapeurs-pompiers de la commune de Ahmer El-Ain à la morgue de l'hôpital de Tipasa. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie locale pour déterminer les causes de l'électrocution. B. BOUZAR Une histoire pas comme les autres: Enterré en 1944 en France et... ré-inhumé à Seddouk On est au début des années 1930. Belkacem Benbellout quitte son village natal Takaatz, dans la commune de Seddouk. Personne ne se doutait alors qu'il s'agissait d'un départ définitif, sans retour. Pourtant, il y reviendra mais quelque 84 années plus tard... dans une boîte à ossements. En France, Belkacem était mouleur de métier. Et il mourut le 23 décembre 1944, soit quelques mois après la libération de Paris. Il venait d'être terrassé par une pneumonie. Il sera enterré dans le cimetière musulman de Bobigny dans l'anonymat. Son neveu Bezza, qui émigra en 1949, n'aura de cesse de retrouver la tombe de cet oncle, décédé seul sans avoir fondé de foyer. Analphabète, Bezza finira par arrêter ses recherches. Mais au fond de lui, il n'a jamais renoncé à son projet : une promesse faite à un père. Aussi, pour perpétuer la mémoire de son oncle, il appellera son premier fils du nom de l'oncle sans sépulture, du moins connu de lui et des siens, en l'occurrence Belkacem. Le petit neveu reprendra à son tour les recherches, histoire d'exaucer un vœu d'un père qui a sillonné tous les cimetières d'Île de France sans succès. Un père qui va mourir en 1994 sans jamais avoir réussi à ramener à Takaatz, son oncle. "Vous imaginez alors qu'elle fut mon émotion et ma joie lorsque la conservatrice me confirma que sa tombe existait", nous a déclaré Belkacem, son petit neveu, qui venait en ce mois de mars 2013 de retrouver le cimetière tant recherché. Et après concertation des neveux et nièce du défunt, domiciliés en majorité dans la région parisienne, sollicitèrent avec succès l'autorisation d'exhumer et rapatrier le défunt en terre algérienne. Il est depuis le 23 octobre dernier ré-inhumé parmi les siens au cimetière de Sidi Tahar. "On lui redonne une mémoire et par la même occasion on exhausse le vœu de mon grand-père (son frère) et de son neveu (mon père)", dira la gorge nouée Belkacem Benbellout. "Et maintenant, repose en paix du sommeil du juste ! Ironie de l'histoire, l'un des membres de la délégation, Abdel-Madjid Benbellout - Moudjahed sans y avoir réclamé de rente - décédera quinze jours après l'inhumation de son oncle paternel. M. O.