Alors que Washington lance des spots publicitaires préventifs, les Britanniques affirment avoir déjoué des attentats similaires à ceux du 11 septembre 2001. Depuis quelques jours, une activité inhabituelle règne aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne dans le cadre de la lutte antiterroriste. Américains et Britanniques veillent au grain pour éviter des catastrophes du genre des attentats qui avaient ébranlé l'Amérique un certain 11 septembre 2001. Il semblerait même que les services de sécurité de sa majesté aient déjoué plusieurs attaques similaires. C'est du moins ce qu'affirme la chaîne de télévision anglaise ITV. Selon le rédacteur en chef politique de la chaîne, Nick Robinson, qui rapporte les propos d'une source haut placée, des avions suicide devaient s'écraser sur un certain nombre d'endroits névralgiques de Londres. Il s'agit, entre autres, du quartier d'affaires Canary Wharf et de l'aéroport londonien de Heathrow. Les attentats ne devaient pas se limiter à ces deux lieux mais les projets terroristes seraient au nombre de quatre ou cinq, à en croire les services de renseignement. Bien entendu, la nébuleuse Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden est désignée du doigt. Aucune déclaration officielle n'est venue confirmer ou infirmer les informations rapportées par ITV. Une chose est sûre, du côté de Downing Street l'on s'attelle à donner un tour de vis au dispositif législatif antiterroriste, pour notamment la création de tribunaux spéciaux afin de pouvoir juger les suspect d'actes terroristes sans jury. Aux Etats-Unis, une nouvelle campagne de prévention contre d'éventuelles attaques terroristes a été lancée lundi soir par l'Administration Bush à travers des spots publicitaires exhortant la population à demeurer sur ses gardes. La campagne intitulée “Ready” (prêt), orchestrée par le secrétaire d'Etat à la sécurité intérieure, Tom Ridge, s'adresse essentiellement aux parents pour les préparer à de telles éventualités. Des études effectuées en octobre dernier ont montré que 58% des Américains ont pris au moins une mesure pour se protéger en cas d'attentat terroriste. Plus que jamais sur le qui-vive, Washington et Londres sont toujours aux aguets redoutant des attaques terroristes, notamment après s'être assurés que le patron d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, est encore en vie. Sa récente sortie médiatique à quelques jours seulement des élections présidentielles américaines a poussé à davantage de vigilance au sein des quartiers généraux des services de renseignement US et britannique. L'alerte ne se limite pas aux territoires des deux pays, mais s'étend à ceux de tous les pays où leurs intérêts pourraient être menacés, comme le montre le branle-bas de combat enregistré hier à Bombay, en Inde, où le consulat américain a été fermé par mesure de sécurité. K. A.