Selon Mohamed Tahar Chalal, directeur général de l'Anem (Agence nationale pour l'emploi), qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, dont il était l'invité de la rédaction, le nombre de projets CNAC (Caisse nationale assurance-chômage)- Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) est passé, en fin mai, à 12 000. Les agences de ces deux organismes ont reçu plus de 300 000 dossiers et en ont validé 50 000 à 60 000. Au mois de mai, l'Ansej a financé 4 000 projets, a fait- savoir Mohamed Tahar Chalal, directeur général de l'Anem. Ce qui constitue, dit-il, un record depuis sa création. Il y a une visibilité dans la circulation de l'argent au niveau de la CNAC et de l'Ansej, fait-il observer. A propos du taux d'échec, il précise que 3 000 projets sont traités par le Fonds de garantie. Ce sont des projets qui ont échoué ou qui ont été dévoyés. Tous les moyens existent pour suivre les micro-entreprises au niveau local par les dispositifs Ansej et CNAC dont les agents font des sorties sur le terrain avec les banques. Mais, ajoute-t-il, signe de réussite, dans le tissu des petites et moyennes entreprises actuel, il y en a celles qui étaient des micro-entreprises financées par l'Ansej et la CNAC. A propos du choix des créneaux par les jeunes promoteurs, la régulation se fait par le marché, fait remarquer le DG de l'Anem qui cite l'exemple de la location de voitures. Des jeunes qui ont choisi cette filière reviennent sur ce choix en constatant que ce n'est pas rentable. La proportion des filières «location de voitures» et «transport» ne dépasse pas les 25%, dit-il. On favorise, souligne-t-il, les projets rentables et pérennes. Sur la situation à Ouargla où les jeunes ont manifesté leur mécontentement face au chômage, il annonce l'ouverture de cinq nouvelles agences au niveau de cette région pour prendre en charge les demandes d'emploi. Il estime que les sous-traitants pour le compte d'autres grandes entreprises posent problème au niveau des salaires qui sont inférieurs à ceux accordés quand le recrutement se fait directement par l'entreprise elle-même. Il y a aussi, fait-il observer, le problème de la qualification insuffisante chez 77% des demandeurs d'emploi à Ouargla. L'Anem a bénéficié, fait-il savoir, d'un processus de réhabilitation qui a fait passer son taux d'encadrement de 16% à 65%. Il y a 218 agences opérationnelles, et un processus d'informatisation de tous les services de l'Anem est en cours avec la possibilité, prochainement, de mettre sur internet la mission du service public de l'emploi. Il annonce que 66 000 emplois classiques ont été placés par l'Anem. M. Chalal a abordé également le contrat de travail aidé qui a permis de caser plus de 12 000 jeunes du 1er janvier à ce jour. L'Etat encourage la création d'emplois dans les régions du sud et dans les Hauts-Plateaux, rappelle-t-il : un entrepreneur qui recrute au sud du pays ou sur les Hauts-Plateaux a 90% d'abattement sur les charges patronales.