Kaci Tizi Ouzou, de son vrai nom Hamid Lourari, a été inhumé avant-hier au cimetière d'El-Alia à Alger, en présence des membres de sa famille, de ses amis et de plusieurs artistes. Après plus de 30 ans passés à la radio, une carrière riche de plus de 6000 émissions radiophoniques, un passage au cinéma et une longue carrière sur les planches du théâtre, il s'est éteint mercredi dernier à l'âge de 83 ans des suites d'une maladie. Hamid Lourari, connu sous son nom d'artiste de Kaci Tizi Ouzou, s'est éteint mercredi dernier à l'âge de 83 ans des suites d'une maladie. Il a été inhumé avant-hier au cimetière d'El-Alia à Alger, en présence des membres de sa famille, de ses amis et de plusieurs artistes. Les visages des artistes présents, venus de différentes régions du pays, dont le meilleur ami du défunt, Ahmed Kadri dit "Krikèche", Hamza Faghouli alias "Mama Messaouda" et Mourad Khan, étaient marqués par la douleur, suite au décès de ce grand comédien. D'autres artistes, à l'instar de Sid Ali Salem et Abdelkader Chebira, avec lesquels le défunt avait collaboré ces dernières années, pour l'organisation de plusieurs manifestations culturelles à El-Harrach (Alger), étaient également présents aux obsèques. Le musicologue et président du Centre national des arts et des lettres, Abdelkader Bendamèche, a évoqué "le riche palmarès artistique de cette star de la comédie algérienne et sa lutte pour la cause nationale avant même le déclenchement de la révolution nationale", outre sa "modestie et sa proximité du peuple, très apparente dans ses sketchs". La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a qualifié, dans un message de condoléances, la disparition de l'artiste de "tragédie qui a frappé la famille artistique algérienne", car étant "l'un de ses symboles". "La scène artistique a perdu, avec la disparition de Kaci Tizi Ouzou, un artiste talentueux qui a fait rire des générations avec ses riches contributions" à l'art algérien, a indiqué la ministre, soulignant qu'"il a servi la culture nationale avec sincérité au sein de la radio nationale, le théâtre et le cinéma". Elle a qualifié le défunt d'"artiste d'exception". "Ses œuvres et son nom resteront à tout jamais gravés dans la mémoire collective", a-t-elle estimé. De son côté, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a exprimé, par la voix de son secrétaire général, dans un communiqué, sa profonde affliction pour la perte de ce grand artiste, le qualifiant de "maître de la culture nationale". Né en 1931 à Béni Ourtilane (Sétif), Hamid Lourari avait intégré la troupe de Bey Rédha à l'âge de 14 ans et commence par faire des figurations sur les planches dès 1948, avant de partir en tournée nationale entre 1950 et 1954. Pendant la guerre de Libération nationale, Hamid Lourari rejoint la cause nationale et part en France où il est arrêté à plusieurs reprises, avant d'être libéré en 1961 et rentrer en Algérie. Au lendemain de l'indépendance, Hamid Lourari rejoint la Radio chaîne II où il avait animé ses premières émissions, basées sur les sketchs et la chansonnette, avec Mohamed Hilmi. En 1968, Hamid Lourari rencontre son acolyte Ahmed Kadri, "Krikèche", qu'il va accompagner sur les planches du théâtre et à la télévision sous le nom de "Kaci Tizi Ouzou" qui formera également un duo avec Hassan El-Hassani. En 2006, l'artiste publie aux éditions Anep ses mémoires intitulées Ammi Kaci ou les mémoires de Kaci Tizi Ouzou. Kaci Tizi Ouzou a réellement marqué de son empreinte le monde de l'art, avec 30 ans passés à la radio, plus de 6000 émissions radiophoniques empreintes de satire et de dérision, un passage au cinéma dans des films comme La Nuit a peur du soleil de Mustapha Badie et une longue carrière sur les planches du théâtre. R. C./ APS