Ils exigent, pour rappel, la "réintégration" des 600 étudiants exclus de l'accès au mastère sans condition et avec respect de leur choix, ainsi que "l'amélioration des conditions sociopédagogiques". Les étudiants de l'université de Béjaïa ne décolèrent toujours pas. Le mouvement de protestation, initié depuis octobre dernier, par la Coordination locale des étudiants (CLE), qui regroupe treize associations estudiantines, n'est pas près de prendre fin. Les étudiants exigent, pour rappel, la "réintégration des 600 étudiants exclus ; l'accès au mastère sans condition et avec respect de leur choix, ainsi que l'amélioration des conditions socio-pédagogiques. Les précédentes actions n'ont pas fait bouger les lignes, la CLE est donc revenue à la charge, jeudi dernier, avec une marche pacifique dans les rues de Béjaïa. Longtemps confinées dans l'enceinte de leur université, leurs revendications sont, désormais, portées sur la voie publique pour la seconde fois par des marches depuis le campus de Targa-Ouzemour vers le siège de la wilaya. La première marche a été organisée le 18 novembre dernier et la dernière manifestation s'est déroulée au campus Targa-Ouzemour, lundi dernier, avant que l'on décide, devant la fermeté du recteur qui n'a pas souhaité recevoir une délégation d'étudiants, d'investir la rue. Devant l'entrée principale du siège de la wilaya, les membres de la Coordination n'ont pas manqué de vilipender le recteur et d'interpeller le chef de l'exécutif de la wilaya pour le dénouement de la crise qui secoue leur université. Avant cette action, ce sont les étudiants en sciences infirmières qui avaient investi la rue. Si l'administration a fini par lâcher du lest par l'ouverture, notamment d'une cinquantaine de postes pédagogiques dans le grade de mastère, il n'en demeure pas moins que l'offre reste inférieure à la demande : quelque 260 demandes ont été enregistrées. Et pour le reste des demandes, celles non satisfaites, l'administration offre à leurs auteurs la possibilité de concourir au mastère en biologie, proposition rejetée par les demandeurs, inscrits en sciences infirmières, qui exigent que leur diplôme soit reconnu par le ministre de la Santé. Les étudiants en architecture sont logés à la même enseigne. Leurs diplômes ne sont pas reconnus par l'Ordre des architectes. Il faut dire aussi que le mouvement de contestation des étudiants prend de l'ampleur à l'échelle nationale. L. O