Une fois encore, les participants ont soulevé les questions du terrorisme, de la lutte contre le crime organisé, le trafic de drogue et le financement des groupes terroristes, et les moyens de les combattre. Au deuxième jour des travaux à huis clos du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient depuis deux jours à Oran, un certain nombre de dossiers ont été abordés par les différentes délégations africaines et les représentants spéciaux de l'UA et de l'ONU devant être traités par le Conseil de sécurité de l'ONU comme la situation en Somalie et dans la région des Grands Lacs et celle du terrorisme. Une fois encore, les participants ont soulevé les questions du terrorisme, de la lutte contre le crime organisé, le trafic de drogue et le financement des groupes terroristes, et les moyens de les combattre. Cette approche a aussi été abordée sous l'angle de la mobilisation de la communauté internationale et de la nécessaire mise en place des moyens de lutte. Une situation qui a été évoquée par Smaïl Chergui, commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité, qui a déclaré à la presse que la lutte contre le financement des groupes terroristes est une affaire internationale : "Non seulement l'Afrique agit, mais aussi toute la communauté internationale. D'ailleurs, des décisions des Nations unies ont été prises pour assécher toutes les sources de financement des organisations terroristes à travers le suivi rigoureux de tous les mouvements suspects d'argent, mais également l'interdiction absolue de paiement des rançons qui a irrigué réellement ces mouvements en moyens pour perpétrer ensuite des attentats terroristes." Il explique encore qu'aujourd'hui, "il apparaît clairement, et tout le monde en a conscience, qu'il y a une évolution dans la nature des conflits. Nous ne sommes plus dans des conflits inter-étatiques, mais dans des conflits intra-étatiques qui, souvent, prennent d'autres formes et présentent de nouveaux défis". Saïd Djinnit, représentant spécial du SG de l'ONU pour la région des Grands Lacs, a, lui aussi abondé dans ce sens en expliquant que le rôle de l'Algérie et les initiatives prises pour la Libye, au Mali et dans la région du Sahel pour appuyer la consolidation de la paix, est important et trouve écho auprès de l'UA. Celui-ci soulignera que la coopération entre l'ONU et l'UA est primordiale. À propos des rançons, il dira qu'il s'agit là d'une question centrale : "On ne peut pas traiter de manière efficace la question du terrorisme si on ne s'attaque pas aux financements du terrorisme et à la question du paiement des rançons. J'espère que cette question va être clarifiée définitivement au niveau international pour réduire les sources de financement du terrorisme." Le diplomate onusien ajoutera qu'il "encourage personnellement cette initiative de criminaliser le paiement des rançons". Saïd Djinnit estime encore qu'il faut développer une attitude et une approche commune au niveau international, mais pour autant, celui-ci pense surtout qu'il faut une approche globale, et non plus seulement sectorielle, et de poser alors la question de la gouvernance. "Lutter contre le financement du terrorisme oui, mais aussi les sources de recrutement comme le chômage des jeunes et la marginalisation", ajoute le représentant du SG de l'ONU. Le cyber-djihadisme, qui a été débattu lors de ces travaux, a encore mis en relief l'absence de moyens pour les pays africains et l'absence de stratégie globale, la plupart des pays abritant les sites d'où la propagande djihadiste est diffusée à l'échelle de la planète ne sont pas sous le contrôle des pays du continent africain, explique ce dernier. Il dira aussi que ce sont les pays africains qui sont frappés de plein fouet par le terrorisme, et d'estimer que c'est le rôle de l'Afrique de porter cette question sur la scène internationale et au niveau de toutes les instances onusiennes. Les travaux de ce séminaire seront clôturés aujourd'hui avec une intervention du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, devant les représentants de la presse. D. L.