Trois attaques, au couteau ou à la voiture bélier, ont eu lieu en trois jours en France, ont suffi pour créer un climat d'inquiétude en France, poussant les autorités du pays à réagir. Le président François Hollande puis son premier ministre Valls, ont, tour à tour, tenté de minimiser les trois attaques sanglantes, tout en appelant à la vigilance. Le président socialiste François Hollande a ainsi appelé lors d'un Conseil des ministres hebdomadaire, à "ne pas céder à la panique". Il a aussi rappelé que les services de l'Etat avaient la consigne d'observer une "extrême vigilance". Lui emboîtant le pas, le Premier ministre français Manuel Valls a appelé hier une France gagnée par l'inquiétude, "à la vigilance, à l'unité et au rassemblement". "Nous ne minimisons pas" mais l'objectif du gouvernement c'est de "rassurer" et "comprendre ce qui s'est passé", a-t-il souligné sur la radio Europe 1. Il n'y a "aucun lien" entre ces trois évènements, a assuré Manuel Valls. Les forces de l'ordre font face à des "individus hybrides qui peuvent agir seuls", compliquant le travail des services de renseignement, a-t-il ajouté, en soulignant que la menace était différente que lorsqu'il s'agit d'affronter des organisations terroristes. Le Premier ministre devait réunir dans la matinée plusieurs de ses ministres "pour faire un point de situation" et "prendre les mesures nécessaires si elles s'imposent". "Chacun est vigilant et mobilisé", a-t-il insisté demandant aux Français "de garder (leur) sang-froid". Auparavant, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a appelé à la prudence, à ne pas tirer de conclusions hâtives alors même que l'enquête ne fait que commencer. "La prudence et la retenue restent de mise", a-t-il déclaré. "La peur est l'objectif des terroristes, l'emballement et la fébrilité seraient pour eux une première victoire", a poursuivi M. Cazeneuve ajoutant: "Chacun sait en France que la menace est réelle, il faut l'anticiper pour la contrer. Lutter contre la peur, c'est lutter contre le terrorisme". Samedi, un homme a attaqué des policiers au couteau et aux cris d'Allah Akbar (Dieu est le plus grand) à Joué lès Tours (Centre-ouest) avant d'être abattu par les forces de l'ordre. Trois policiers ont été blessés. Le lendemain, c'est un déséquilibré ayant fait 157 passages en hôpital psychiatrique qui a projeté son véhicule sur des piétons à Dijon (Centre-est), faisant 13 blessés. L'homme a été arrêté par la police. Lundi soir, un individu a aussi lancé son véhicule contre des piétons sur un marché de Noël à Nantes (Ouest), faisant 11 blessés. L'homme s'est donné plusieurs coups de couteau avant d'être arrêté. Après ces trois attaques, "Peur sur Noël" a titré ainsi le quotidien populaire Le Parisien tandis que le journal Le Figaro, proche de l'opposition de droite accusait le gouvernement de ne pas prendre la mesure de l'islam radical en France. A. R./Agences