Les travaux d'une réunion consultative du conseil d'affaires du Commonwealth pour la promotion de l'investissement et le développement en Afrique ont débuté hier à l'hôtel El-Djazaïr, à Alger, sous la présidence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé de la Participation et de la Promotion des investissements, M. Yahia Hamlaoui. Le directeur du conseil d'affaires du Commonwealth, M. Steve Godfrey, souligne que " l'organisation à Alger de cette importante rencontre revient au fait de dire que l'Afrique est en train de changer, qu'elle offre un grand nombre de challenges sous le leadership de l'Algérie, un des principaux promoteurs du Nepad". Présidée par le Premier ministre britannique, Tony Blair, et chapeautée par le Commonwealth Business Council, la CPA a, en fait, déjà tenu quatre réunions consultatives régionales à travers l'Afrique. Celle d'Alger est la cinquième et dernière consacrée cette fois-ci aux pays de l'UMA et à l'Egypte. À travers cette commission, le gouvernement britannique explique vouloir recenser les préoccupations des pays du continent pour ensuite les soumettre aux pays du G8 pour une orientation plus efficace des aides au développement consacrées à l'Afrique. La réunion d'Alger est consacrée aux préoccupations du secteur privé. Le FCE, l'UNEP, la CAP, le CNPA, la CGOEA et la CACI y participent. Le ministre délégué chargé de la Participation et de la Promotion des investissements, M. Yahia Hamlaoui, souligne dans son allocution que la participation du privé algérien à la formation du produit intérieur brut avoisine les 87%. La part du secteur public hors hydrocarbures ne représente actuellement que 13% de la valeur ajoutée créée. Du coup, pour lui la privatisation n'est pas une fin en soi, mais plutôt un acte d'investissement. La véritable réforme, selon lui, est justement de redéployer les actifs publics. Le département de M. Yahia Hamlaoui a recensé plus de 288 000 entreprises privées contre 1 200 entreprises publiques. Malheureusement, regrette-t-il, si en matière de création de richesses le privé domine, sa contribution aux recettes fiscales est très faible. "À qui profite la richesse créée ?" s'interroge le ministre en marge de la cérémonie d'ouverture de la réunion consultative du conseil d'affaires du Commonwealth. Le ministre ne généralise pas, mais le constat est que le privé échappe à l'impôt et parfois ne s'acquitte pas de ses obligations sociales. Concernant la reconversion de la dette en investissements, M. Yahia Hamlaoui soutient qu'une dizaine d'entreprises françaises et espagnoles s'y intéressent, sans d'autres précisions. Par ailleurs, le bilan annoncé par M. Djamel Zeriguine, chef de la division des IDE et des conventions à l'ANDI, fait état de 60 000 déclarations d'investissement reçues entre 1999 à septembre 2004. Mais aucun taux de réalisation n'a été avancé malgré l'insistance des journalistes. M. R.