"Pourquoi Bordj Bou-Arréridj est-elle privée d'un outil aussi indispensable qu'internet, alors qu'elle connaît un essor économique, industriel et technologique sans précédent ?", dira le président de l'Association de défense du consommateur. "C'est inacceptable qu'une wilaya aussi stratégique que Bordj Bou-Arréridj ne soit pas couverte par le réseau de la 3G. C'est inadmissible que la capitale de l'industrie de l'électronique en Algérie soit privée de cette technologie", dénonce l'association locale de protection du consommateur. Aussi, cette dernière organise aujourd'hui "une journée sans internet ni téléphone portable". "Pourquoi Bordj Bou-Arréridj est-elle privée d'un outil aussi indispensable qu'internet, alors que celle-ci connaît un essor économique, industriel et technologique sans précédent ?", dira Zidi Abdelhamid, président de l'Association de la défense du consommateur. Les citoyens que nous avons rencontrés ne comprennent vraiment pas comment une région qui compte des milliers d'industriels et d'investisseurs algériens et étrangers ainsi que de par sa position géographique, se soit retrouvée écartée de la répartition géographique des couvertures du réseau après la publication du décret exécutif portant l'attribution définitive des licences 3G aux trois opérateurs au Journal officiel. En effet, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications qui a élaboré le cahier des charges et de facto procédé au partage des couvertures, n'a pas jugé utile d'intégrer Bordj Bou-Arréridj et ne prévoit sa couverture qu'à la fin 2015, sauf d'ici là des imprévus. Il se pourrait même qu'elle attende jusqu'à 2016 puisque Bordj Bou-Arréridj se retrouve en vérité sur la liste avec les wilayas d'Illizi et El-Bayadh, où Mobilis ne peut lancer la 3G qu'au bout de la troisième année de l'octroi des licences 3G ! "Est-ce que cette Autorité de régulation de la poste et des télécommunications n'arrive pas à situer Bordj Bou-Arréridj ou tout simplement il y a d'autres raisons qu'on ignore", se demande-t-on. Notons que ce cri de colère a été soutenu par le premier responsable de la wilaya, Azzedine Mecheri, qui a rappelé qu'il est en contact avec les hautes instances pour régler cette omission. "Nous n'avons pas manqué de saisir les autorités concernées et nous sommes en contact avec le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication pour y remédier dans les plus brefs délais". Par ailleurs, la wilaya de Bordj Bou- Arréridj reste à la traîne sur le plan ADSL. Les citoyens peinent à télécharger ou à envoyer des messages. Les internautes vivent un véritable calvaire à cause des fréquentes coupures de connexion et autres chutes de débit. Ainsi, les abonnés ADSL rencontrés s'estiment lésés par la qualité jugée "médiocre", de la connexion internet. En effet, selon eux, depuis des mois, de nombreux dysfonctionnements de la connexion ont été enregistrés. "Cette situation qui n'a que trop duré a provoqué l'ire des nombreux clients de l'ADSL qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ces coupures intempestives ne permettent pas de lire ou de télécharger un document convenablement ni de mener à bien un travail précis", dira Zidi Abdelhamid, président de l'Association de défense du consommateur, qui ne compte pas s'arrêter à cette journée de boycott pour dénoncer cet état de fait. "Bien entendu, lors des pannes ou dérangements, aucune information ou explication n'est fournie à l'abonné. On est loin de l'adage‘le client est roi'", ajoute-t-il. Selon un internaute, "les utilisateurs d'internet à Bordj Bou-Arréridj éprouvent d'énormes difficultés à se connecter en raison des coupures fréquentes et surtout du faible débit". Un autre nous dira : "Le comble dans tout cela, c'est qu'on continue à nous berner en nous faisant miroiter les projets futuristes tels que la 4G alors qu'on n'a pas encore su maîtriser l'ancienne technologie à l'image de nos voisins les plus proches". C. B.