Les industriels et citoyens de la vallée de la Soummam, s'opposant au tracé du dédoublement de la voie ferroviaire reliant Béni Mansour à Béjaïa, viennent de renforcer leurs rangs à travers une coordination intercommunale des citoyens issus des sept communes ayant pris part à la réunion organisée, hier, à l'auberge Mimosa d'Ouzellaguen, par l'Association de défense des intérêts des citoyens, opérateurs économiques et industriels de la Soummam, créée en avril dernier. Issus des municipalités de Chorfa (Bouira), Tazmalt, Akbou, Ouzellaguen, Souk Oufella, El-Flaye et Béjaïa, les membres de cette nouvelle organisation intercommunale, désignés par un vote à main levée, ont constitué un bureau présidé par un jeune citoyen natif d'Ouzellaguen, Mourad Aït Braham, en l'occurrence. Dans une déclaration rendue publique, hier, dont nous détenons une copie, ces représentants de la société civile s'engagent à accompagner l'association organisatrice dans son combat pour que "le deuxième tracé retenu pour le projet de dédoublement de la voie ferrée soit revu et corrigé", et mettent en garde contre "les conséquences désastreuses" que présente un tel projet. Les rédacteurs de la déclaration interpellent les autorités concernées sur "l'importance des dégâts que pourraient engendrer la mise en œuvre dudit tracé, affirmant que le nombre de maisons vouées à la démolition a connu une augmentation effarante par rapport à la première variante. Idem pour les entreprises économiques, pourtant considérées comme la colonne vertébrale du développement de notre région, grâce aux centaines de postes d'emploi créés, mais par l'importance de la recette fiscale générée. Sans oublier la disparition d'une énorme superficie de terres agricoles exploitées par nos concitoyens et qui constituent pour certains d'entre eux la seule et unique source de revenu". À noter que lors de cette réunion qui a vu la présence, également, des maires des communes de Chemini, Souk Oufella et Ouzellaguen, lesquels ont réitéré leur soutien à ce mouvement de protestation "citoyenne et pacifique", les membres de l'Association de défense des intérêts des citoyens, opérateurs économiques et industriels de la Soummam ont tenu à "démentir les propos du chef de projet en question qui a voulu minimiser les dégâts qu'engendrerait ce projet". Le président de cette association, Khoder Aït Braham, qui qualifie ces propos de "purs mensonges visant à tromper l'opinion publique", rétorquera que "nous réclamons la révision pure et simple du deuxième tracé retenu ou, à défaut, la mise en place d'une commission d'enquête susceptible de faire la lumière sur cette affaire". K.O.