L'Etat de la Palestine, a été reconnu officiellement pas la Suède. Le précédent créé par ce pays nordique, a ouvert le champ à nombre de pays à l'échelle européenne, où les Parlements ont voté des résolutions pour la reconnaissance d'un Etat palestinien sur les territoires issus du partage de 1967. Ainsi, les Parlements britannique, espagnol, et français (les deux chambres), suivi de ceux de la Belgique ont voté des résolutions non contraignante mais à forte portée symbolique, invitant les gouvernements à reconnaître officiellement l'Etat palestinien. Autant de démarches, dans un mouvement croissant en Europe, qui considèrent la reconnaissance comme un moyen de faire pression pour relancer le processus de paix actuellement bloqué, devant aboutir à un accord final, qui mettra fin à l'occupation israélienne des territoires occupés, dans le cadre de la solution à deux Etats menacée par la poursuite de la colonisation et la multiplication des violences. Cela s'imbrique sur l'initiative de la direction palestinienne de s'adresser au Conseil de sécurité, pour faire voter une résolution demandant la fin de l'occupation israélienne, dans un délai de deux ans. Le texte, présenté par l'entremise de la Jordanie, devrait néanmoins dépasser l'écueil des Etats-Unis. Ceux-ci brandissent la menace d'y opposer leur droit de veto, car considérant que la mise en place d'un Etat palestinien devrait nécessairement passer par des négociations israélo-palestiniennes directes. Auquel cas de veto, la direction palestinienne prévoit d'opposer une adhésion à l'ensemble des agences et traités internationaux, dont la Cour pénale internationale, et arrêtera toute coordination sécuritaire avec Israël. La direction de l'AP aurait décidé, en outre, d'encourager la résistance populaire, comme réponse aux escalades de l'Etat hébreu, surtout après le meurtre d'un ministre palestinien lors d'une manifestation au nord de Ramallah. L'Etat de la Palestine qui est actuellement reconnu par plus de 130 pays jusque-là, a d'autre part officiellement obtenu le statut de membre observateur à la Cour pénale internationale (CPI). Un statut qui, constitue pour l'autorité palestinienne "un premier pas" vers un statut de membre permanent du tribunal, qui devrait lui permettre de poursuivre Israël pour crime de guerre devant cette cour. Pour rappel, le statut de l'Autorité palestinienne à l'ONU est passé d'observateur à celui d'Etat membre sans droit de vote en novembre 2012, ce qui a permis aux Palestiniens de ratifier le traité de Rome relatif à la CPI. A. R.