Dréan (El-Tarf): Négligence grave à l'hôpital de Aïn Alem Des citoyens en colère dénoncent le comportement irresponsable du personnel médical et paramédical de l'Etablissement public de santé de proximité de Aïn Allem, commune dépendant de la daïra de Dréan (wilaya d'El Tarf) et menacent de sortir dans la rue, si aucune mesure n'est prise à leur encontre par la direction locale de la santé. Selon les déclarations de certains d'entre les habitants, qui se sont rapprochés de notre journal, les médecins et les infirmiers de cet établissement manqueraient gravement à leur mission, allant jusqu'à fermer la porte de la structure des urgences médicales. "Le laxisme de la direction de cet hôpital n'est plus à démontrer et nous en appelons à la hiérarchie et tout particulièrement au wali d'El-Tarf et au ministre de la santé de dépêcher une commission d'enquête pour mettre un terme à ces agissements méprisants envers la population de cette région", s'indigne ce père de famille, qui a été témoin du mauvais traitement des patients de l'hôpital incriminé. Une habitante affirme quant à elle qu'elle a porté plainte pour l'humiliation, dont elle a été victime, le week-end dernier par le médecin de garde et les aides-soignantes qui étaient supposées de garde avec elle. "Je m'étais présentée aux urgences pour la prise en charge de l'une de mes fillettes, qui souffre d'une grave insuffisance respiratoire, mais personne dans cette structure n'a daigné s'occuper de moi. Le bureau des consultations était fermé au public, alors que les agents s'y étaient enfermés avec l'interne de garde. Perdant patience après avoir attendu une heure et craignant pour la santé de mon enfant, j'ai dû forcer la porte du bureau et quelle n'a été mon indignation quand j'ai constaté que ce local était rempli de robes traditionnelles que les infirmières et la femme médecin de garde étaient en train d'essayer en riant, sans égard aucun pour la dizaine de patients qui attendaient dehors. Fait plus grave, je me suis fait insulter par le personnel lorsque je me suis plainte de ces comportements inqualifiables", rapporte cette dame en sanglotant. A. Allia Mila: Des gynécologues privés assurent la permanence dans les hôpitaux Plus de 20 gynécologues du secteur privés sont appelés à la rescousse du secteur étatique, eu égard au manque de médecins spécialistes dans les maternités de la région. En effet, le déficit en médecins spécialistes en gynécologie obstétrique, qui dure depuis des lustres, va enfin être comblé à la faveur d'une convention collective passée tout récemment entre des gynécologues libéraux et la direction de la Santé publique et de la Population. La convention est rendue possible, faut-il le souligner, grâce à une décision du wali. Selon une source de la wilaya, ce dernier "a décidé de recourir aux médecins du secteur privé afin de combler le manque en gynécologues obstétriques enregistré au niveau des maternités des hôpitaux de la wilaya". Au total, 23 gynécologues privés sont mobilisés, à compter de ce jeudi 15 janvier, pour apporter leur concours aux actuels plateaux médicaux exerçant dans les maternités étatiques. Notre source précise que les 23 professionnels concernés ont été reçus, dernièrement, par le wali, en présence du DSP de Mila, et qu'un programme de travail a été dégagé lors de la rencontre. "Les gynécologues obstétriques mobilisés en vertu de cette convention assureront la permanence de nuit et pendant les week-ends", souligne-t-on de même source. Une initiative, du reste, louable si on sait que le secteur de la Santé publique à Mila, qui possède un important réseau de maternités fonctionnelles au niveau des hôpitaux et des polycliniques, ne dispose, en tout et pour tout, que de 3 médecins spécialisés en gynécologie obstétrique, ce qui est, de loin, très en deçà de la norme nationale en la matière et des besoins réels de la wilaya. Signalons que le manque de gynécologues dans les hôpitaux a toujours été une source de préoccupation majeure à Mila, ce qui pousse parfois les services des maternités à transférer les parturientes vers le CHU de Constantine, notamment pour les cas délicats des césariennes ou ceux nécessitant une assistance médicale hautement qualifiée. B. K