Hamsoune Laoures ou les paradis des Aurès est un groupe de musique qui a été créé en l'an 2012 pour porter la voix aurésienne au-delà des gorges de M'chounèche d'où sont issus les membres de cet orchestre. Eux ? C'est Laoures Drici au synthétiseur, auquel s'ajoute la fratrie Boussaker, dont Fares à la guitare rythmique ainsi que Youdasse à la guitare basse, Youba aux chants et Meziani Lakhdar également à la guitare rythmique. Bien qu'ils se soient produits à présent sur l'unique scène de la Maison de la culture de la palmeraie de M'chouneche, qui est distante d'une trentaine de kilomètres de Biskra, le futur quintet gagnant de la porte du désert nourrit l'espoir d'aller vers l'Algérie profonde afin d'y porter les complaintes langoureuses des gens des Aurès. C'est en tout cas le vœu de Hamsoune Laoures, qui s'astreint à l'heure qu'il est à la préparation d'un album qu'il chante d'ailleurs en public, notamment lors de la mémorable soirée du 13 janvier qui coïncidait avec la célébration de Yennayer 2965. Le groupe Hamsoune Laoures a partagé avec son public un tour de chants inédits qu'il reste à mettre sous la protection de l'Onda. D'ailleurs, c'est en cette soirée à inscrire d'une pierre blanche dans les annales de l'oasis de M'chouneche que leur "associé" Ben Abdeslem Mihoub choisit d'opérer son come-back. Issu de l'Institut de musique de Batna, l'autre talent caché de M'chouneche arpenta sa trajectoire artistique dans les années 1970 qui l'emmenèrent à enseigner le chant dans un collège de la localité et à enregistrer son premier album en 1988, intitulé Sousseme amemi. En ce sens, Hamsoune Laoures et Ben Abdeslem Mihoub attendent de s'agripper à une main tendue des pouvoirs publics afin de faire sortir de l'anonymat l'autre genre musical chaoui si propre à l'oasis de M'chouneche. L'appel sera-t-il entendu ? L. N.