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63e partie
Ma vie, mon destin
Publié dans Liberté le 25 - 01 - 2015

Résumé : à la sortie du commissariat, Wassila se heurte à Khadidja qui lui tombe dessus. Mais la jeune femme esquive ses agressions verbales et rentre chez elle. Sa mère la questionnera sur son entretien, avant de lui apprendre que son affaire avait fait des gorges chaudes dans le quartier... Taos perd soudain connaissance. Affolée, Wassila appelle un médecin...
Le médecin lui fait une injection, et demande à Wassila :
-Votre maman a-t-elle eu un choc ?
La jeune femme déglutit et regarde son père avant de répondre :
-Heu... Oui... Nous avons reçu une mauvaise nouvelle...
Le toubib hoche la tête :
-Je m'en doutais un peu... Cette femme a besoin de repos... Si sa tension ne revient pas à la normale, nous serons obligés de l'hospitaliser.
Taos proteste :
-Je ne veux pas être hospitalisée... Je veux mourir chez moi, et dans mon lit.
Wassila s'approche du lit et borde sa mère
-Non maman... Non... Tu ne vas pas mourir...
-Je ne veux pas partir à l'hôpital Wassila... Où est ton père ?
Saïd, plus mort que vif, s'approche de sa femme et lui prend la main :
-Je suis là Taos...
-Saïd, je veux mourir dans mon lit... Ne les laisse pas m'emmener à l'hôpital...
-Je ne les laisserais pas, sois-en certaine.
Il s'essuie les yeux avant de poursuivre :
-Tu as juste besoin d'un peu de repos, Taos...
Il jette un coup d'œil interrogateur au médecin :
-N'est-ce pas docteur?
Le médecin hoche la tête :
-Oui, votre femme a besoin de beaucoup de repos et d'une bonne hygiène de vie.
Il s'adresse à Wassila :
-Je vais lui prescrire un traitement qu'elle doit prendre régulièrement. En sus, il lui faudra suivre un régime sans sel, sans gras et adapter une alimentation saine à base de fruits et légumes...
La jeune femme acquiesce :
-Nous suivrons vos directives à la lettre docteur. Heu... ma mère est aussi mal au point que ça ?
-Elle est hypertendue. Les contrariétés et les chocs sont mauvais pour elle... Je reviendrai contrôler sa tension cet après-midi.
Le médecin s'en va, et Wassila revint vers sa mère. Elle lui donne à boire un peu d'eau, et lui passe une serviette mouillée sur le visage et le cou :
-Le médecin a dit que tout ira bien pour toi maman. Tu as besoin juste d'un peu de repos. Il vient de te prescrire un traitement...
Taos tendit sa main et caresse la joue de sa fille :
-Je voulais tant te voir mariée et heureuse chez toi Wassila...
-Je le sais maman chérie... Heu... je te suggère de faire un petit somme... Tout va rentrer dans l'ordre, ne t'inquiète pas !
Elle jette un regard à son père qui était assis sur le lit et tenait la main de sa femme dans la sienne :
-Allez, papa, lève-toi. Laissons maman se reposer...
Elle tire les rideaux avant de sortir de la chambre et de fermer la porte derrière elle.
Saïd s'installe silencieusement dans la cuisine et se met à égrener un chapelet. Le cœur de Wassila se serre à sa vue. Elle s'approche de lui :
-Papa, je... je te demande pardon...
Il hoche la tête :
-Tu ne pouvais rien prévoir ma fille...
-C'est à cause de moi que maman est malade...Elle souffre pour moi, pour nous tous...
-C'est Dieu qui l'a voulu ma fille... Que sa volonté soit faite.
Wassila embrasse son père sur le front avant de s'essuyer les yeux :
-Je vais préparer le déjeuner. Qu'as-tu envie de manger aujourd'hui ?
-Tu cuisines bien Wassila. Prépare ce que tu veux.
(À suivre)
Y. H.


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