Quelques dizaines de personnes ont pris part, hier, à une marche suivie d'un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer la cherté de la vie à Béjaïa. À l'appel de l'Association pour la défense et l'information du consommateur (Adic) lancé sur les réseaux sociaux, des citoyens et des membres de l'association se sont rassemblés en début de matinée sur l'esplanade de la Maison de culture, lieu du départ de la marche, avant de se diriger vers le siège de la wilaya. "Pays riche, peuple pauvre", "le marché flambe et la poche est vide", peut-on lire sur des banderoles brandies par les manifestants. Lors d'une prise de parole devant le siège de la wilaya, le président de l'association organisatrice, Yanis Aldjia, a appelé les citoyens à une plus grande mobilisation pour dénoncer cette flambée des prix sans précédent dans la wilaya de Béjaïa. "Même les produits subventionnés tels que le lait et le pain n'ont pas été épargnés par cette hausse", a-t-il relevé. Tout en précisant que cette manifestation concerne uniquement la wilaya de Béjaïa, M. Aldjia a tenu à expliquer la faible mobilisation d'hier par le manque d'information sur cette action de rue. Une autre marche est d'ailleurs prévue dans une quinzaine de jours et les organisateurs ont décidé cette fois-ci de relayer l'information par voie d'affichage dans les 52 communes de la wilaya. En milieu de journée, les manifestants se sont dispersés dans le calme. À noter que dans une déclaration rendue publique récemment, l'association organisatrice de cette marche s'est élevée "contre les augmentations unilatérales et fantaisistes des prix, qui ont pour conséquence la frustration des consommateurs et l'aggravation de leur pauvreté". Selon les rédacteurs du document, cette flambée excessive des prix à Béjaïa est due "à l'absence des activités du contrôle économique et un laisser-aller total de la part des autorités locales".