L'Etat importe les céréales (blés dur et tendre, semences, orge, maïs) sélectionnées sur les marchés internationaux. Il détermine et vend des quotas des blés aux meuniers à un prix fixe, inférieur aux cours mondiaux, tout en exigeant de ces mêmes meuniers de transformer ces blés. Le blé tendre deviendra farine, alors que le blé dur sera transformé en semoule. Pour financer les subventions, l'Etat puise dans ses devises et dans son budget. Pour organiser la commercialisation des blés, il se dote d'organismes tels que l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ou les Coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS). En contrepartie de cette subvention, l'Etat fixe aux meuniers les prix de vente de la farine et de la semoule et exige leur livraison aux boulangers. Ainsi, l'Etat s'assure que les boulangers bénéficient d'un même et unique prix de la matière première. Ce qui permet finalement de soutenir le prix de la baguette. La subvention touche également la céréaliculture à travers les semences et l'aliment de bétail. Depuis 2008, l'Etat achète, en outre, les céréales cultivées localement, plus cher qu'à l'international. Le blé local est incorporé aux blés importés, puis revendu aux meuniers au prix subventionné. (Voir encadré chiffres) A. H.