Suite à sa défaite en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations Orange 2015, la Tunisie s'est mise à fustiger l'arbitre du match qui a offert un penalty imaginaire à la Guinée équatoriale. La réponse du gouvernement équato-guinéen est venue lundi dernier, dans un communiqué officiel. "Nous allons donner raison aux journaux tunisiens lorsqu'ils parlent de ‘honte', mais c'est leur sélection qui devrait avoir honte, car, d'après le ranking (classement) de la Fifa, elle occupe la 22e place et a perdu contre la Guinée équatoriale, qui occupe la 118e place. Etant donné cette différence, elle aurait dû gagner 4-0 et ne pas pleurer pour un penalty douteux", y est-il expliqué. "Nous leur donnons raison lorsqu'ils parlent de ‘scandale', mais ce sont leurs joueurs qui ont provoqué le scandale avec leur comportement peu digne de celui de sportifs, qui se sont même mis sur le banc du Nzalang pour insulter et cracher sur les membres de notre sélection, qui ont poursuivi l'arbitre pour l'agresser et qui sont sortis du terrain de jeu en insultant et en faisant des gestes obscènes aux supporters". En outre, l'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie a dénoncé une "dizaine d'agressions" ayant visé la communauté subsaharienne après l'élimination de la Tunisie de la Coupe d'Afrique des nations de foot, soulignant que ces attaques racistes n'étaient "pas isolées". "L'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (Aesat) a répertorié une dizaine de cas (d'agression), notamment dans les villes de Tunis et de Sfax", souligne-t-elle dans un communiqué, précisant que des plaintes ont été déposées. Cette association a aussi recensé "des cas d'agressions verbales" ainsi que "des propos injurieux et racistes" sur les réseaux sociaux. "Ce genre d'actes n'est pas isolé", souligne l'Aesat, rappelant que "la communauté noire a souvent fait l'objet d'actes similaires". "L'issue de cette rencontre (de foot) n'a fait que mettre en évidence le racisme auquel la communauté noire vivant en Tunisie fait face de la part de certains Tunisiens", poursuit-elle. La Tunisie, éliminée samedi en quarts de finale après notamment un penalty litigieux accordé à la Guinée équatoriale, pays organisateur de la CAN-2015 (2-1 a.p.), a très vivement dénoncé l'arbitrage et même accusé la Confédération africaine (CAF) d'avoir favorisé les Equato-guinéens.