Grâce à l'entrée en exploitation des stations de dessalement d'eau de mer de Honaïne et de Souk Tlétat intervenue en 2014, ce sont 35 communes de la wilaya de Tlemcen, soit une population d'environ 750 000 habitants, qui sont desservies en eau potable après la période de disette qui a longuement affecté ces régions de l'Ouest consécutivement à une sécheresse persistante. L'unité de Honaïne qui détient une capacité de production de 200 000 m3/jour a été réalisée par le groupement espagnol Geida avec un financement à hauteur de 80% par un consortium de trois banques publiques algériennes (BNA, BEA, CPA) actionnaires dans le projet en question. Pour les 20% restants, soit les 45 millions de dollars, ceux-ci ont été financés par les apports propres des actionnaires de la société MBH, c'est-à-dire l'Algerian Energy Company (AEC) constituée par des capitaux de Sonatrach, Sonelgaz et de l'ADE, et du partenaire étranger, qui est Geida. Le coût de l'usine de dessalement est estimé à 260 millions de dollars. Quant à la station de Souk Tlétat, elle devrait atteindre à terme un volume de 400 000 m3 ce qui sera largement suffisant pour couvrir toute la wilaya et notamment les besoins du grand Tlemcen. Le volume dessalé mobilisé actuellement en Algérie est de 111,45 millions de m3/an, dont 105,85 hm3/an produits par les grandes stations de dessalement de l'eau de mer et 5,60 hm3/an par les stations monoblocs. Les ressources hydriques disponibles et mobilisables en Algérie sont estimées à 17,2 milliards de m3, dont 12 milliards de ressources superficielles et 2 milliards de ressources souterraines dans le Nord et 5,2 milliards de m3 dans le Sud (superficielles et souterraines). L'Algérie disposera d'ici à 2016 de 96 barrages d'une capacité globale de 9 milliards de mètres cubes. B. A