Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a animé hier un point de presse à son siège à Tizi Ouzou où il a annoncé la naissance du "regroupement des retraités de l'éducation". Organisé sous l'égide du Satef, M. Meridji, coordinateur provisoire de ce groupe, a affirmé que "cette frange de travailleurs qui a tant donné pour l'éducation mérite le respect et la gratitude de la part de la société et de la tutelle." Pour cela, la coordination appelle tous les retraités de l'éducation à joindre son mouvement pour exiger "de bénéficier des prestations accordées par les œuvres sociales, de garder le logement de fonction tant que le retraité n'a pas où habiter et le droit d'être reçu respectueusement dans les différents services des Directions de l'éducation". L'autre point évoqué lors de cette rencontre avec la presse est la gestion des œuvres sociales qu'il qualifie d'"opaque". "On exige une commission d'enquête sur la gestion des œuvres sociales du secteur de l'éducation par l'ancienne et l'actuelle commission nationale. Il y a des dilapidations", accuse ouvertement, de son côté, le secrétaire national du Satef, Boualem Amoura. L'autre point évoqué par les conférenciers est la gestion des logements de fonction. "Beaucoup de logements sont occupés par des personnes qui n'ont rien avoir avec l'éducation et nous exigeons une enquête. Dans la wilaya, il y a plus de 1 000 logements indûment occupés", relève Hand Ouali. Pour M. Meridji, coordinateur provisoire du regroupement des retraités de l'éducation, "les retraités de l'éducation doivent reconquérir leurs droits" et de se demander "pourquoi ces retraités ne bénéficient pas d'un programme spécial d'attribution de logements comme cela est observé chez d'autres secteurs. Nous exigeons aussi une demi-journée par semaine pour recevoir ces retraités aux Directions de l'éducation (DE) et l'installation d'un médiateur au niveau des DE pour prendre en charge les problèmes de ces personnes qui se sont sacrifiées pour nos enfants", a-t-il conclu. Par ailleurs, le coordinateur local du Satef, Hand Ouali, a souligné qu'à Tizi Ouzou, le taux de suivi de la grève est de 65%. K. T