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Le Sud à l'heure de la fin des notabilités locales
Le mouvement antigaz de schiste d'In-Salah révèle de profondes mutations sociales
Publié dans Liberté le 12 - 02 - 2015

Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'un mouvement citoyen échappe au contrôle des notables dans les villes du Grand-Sud.
Au-delà de la peur, somme toute légitime, exprimée par les citoyens d'In-Salah quant au projet controversé du gaz de schiste, leur mouvement de protestation aura, surtout, révélé la mutation sociale qui couvait dans cette ville du Grand-Sud. Et pour cause, ce mouvement citoyen échappe totalement au contrôle des notabilités locales, autrefois connues pour être "les maîtres des lieux". Contrairement au passé, ce mouvement est, en effet, exclusivement mené par la jeune génération. La moyenne d'âge du "groupe des 22" représentant le collectif citoyen d'In-Salah, est, à peine, de 50 ans. Mieux, les notables et autres "chouyoukh" de la région sont de plus en plus discrédités aux yeux des citoyens qui refusent, désormais, d'obtempérer à leurs "ordres". L'exemple vécu à In-Salah depuis l'enclenchement du mouvement antigaz de schiste est édifiant à plus d'un titre. Sur la place Essoumoud (Résistance), où les manifestants se rassemblent, depuis le 1er janvier, les notabilités n'ont jamais eu droit à la parole. Les jeunes, femmes et hommes, ont toujours été à l'avant-garde. Devant la montée en puissance des jeunes membres du "groupe des 22", sortis, pour certains, du néant, les notables ont tout bonnement perdu leur emprise sur la société civile. "Nous n'avons surtout pas besoin de leur présence ici, encore moins de leurs idées hypocrites et archaïques", martèlent, à chaque fois, des pensionnaires de la place de la Résistance, comme pour alerter contre les tentatives de récupération de leur mouvement par certains notables plus que jamais discrédités. De fait, le respect qu'imposaient auparavant les notables n'est plus de mise. Très proches des autorités, ces derniers ont pourtant tout tenté pour canaliser, voire récupérer le mouvement, mais, toujours en vain ! Selon une source proche du mouvement citoyen d'In-Salah, ils auraient même contacté, au début du mouvement qu'ils voyaient déjà leur échapper, des officiels pour ne pas répondre aux sollicitations du collectif citoyen, alors naissant. "Des notables identifiés ont actionné leur relais pour signifier au gouvernement qu'ils sont capables de régler, seuls, le problème d'In-Salah. C'est pour cela que le gouvernement avait, entre autres, retardé sa réponse à la revendication des citoyens", affirme notre source. Les manœuvres des notables ne s'arrêtent pas là.
Dans leur élan de récupérer le mouvement citoyen, ils feront tout pour être les seuls intermédiaires entre les autorités et la société civile qu'ils croient faussement représenter encore. C'est ainsi que les rares partisans d'un certain Ahmed Ba Brahim, un des plus anciens notables locaux, désignés par des citoyens comme "charlatan emblématique", ont tenté vainement de représenter les manifestants antigaz de schiste successivement à l'occasion de la visite du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi et du Dgsn Abdelghani Hamel.
Au lendemain de l'information faisant état de l'éventuelle demande du gouvernement de recevoir à Alger une délégation de représentants des citoyens d'In-Salah, ce même notable avait tout fait pour qu'il soit parmi cette dernière. Aidé par son fils et quelques-uns de ses soutiens, il avait même dressé une liste d'une soixantaine de personnes qu'il voulait, à leur insu, qu'elles soient les membres de cette délégation à dépêcher à Alger. Pour se démarquer de sa manœuvre, les personnes concernées ont organisé, dans la journée qui a suivi, une grande marche à In-Salah spécialement pour dénoncer publiquement ce "charlatan". Le même sort a été, par ailleurs, réservé aux élus locaux de la région. Comme les notabilités, ils sont également accusés d'être des "sbires" du pouvoir. "Je suis personnellement étonné de la prise de conscience chez les jeunes qui ne veulent plus entendre les notables et les élus. Ils ont compris que ces derniers ne se souviennent d'eux qu'à l'occasion des élections où autres circonstances, travaillant à leurs propres intérêts." Le constat est d'Abdelkader Bouhafs, un des meneurs du mouvement des militants antigaz de schiste, se déclarant "agréablement surpris" de voir presque tous les citoyens d'In-Salah, ralliés à la cause.
Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'un mouvement citoyen échappe au contrôle des notables dans les villes du Grand-Sud. En effet, on l'aura déjà vérifié à travers les événements de Ghardaïa ou encore le mouvement des chômeurs d'Ouargla sur lesquels les notables n'ont pas eu d'influence.
F. A.


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