La sortie des syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, la semaine dernière, a trouvé un large écho auprès des syndicalistes de la base, nous ont affirmé hier des syndicalistes de Rouiba. Ces réactions de soutien aux cadres syndicaux de Rouiba ont été enregistrées dans plusieurs régions du pays, à commencer par la capitale où des Unions locales de la wilaya d'Alger ont tenu à exprimer leur soutien aux travailleurs de la zone industrielle de Rouiba. Dans une déclaration parvenue, hier, à notre rédaction, quatre unions locales d'Alger ont affirmé leur totale adhésion aux "revendications contenues dans la déclaration de l'Union locale de Rouiba datée du 10 février 2015 ; des revendications qui reflètent réellement les préoccupations de la base syndicale". Le document souligne que "les Unions locales se déclarent mobilisées pour faire aboutir les revendications exprimées par les syndicalistes de Rouiba, notamment le refus de bradage des richesses nationales et des entreprises publiques au profit des tenants du capital privé et des multinationales". Les syndicalistes expriment également "leur rejet de l'avant-projet du code de travail qui ne vise que la généralisation de la précarité de l'emploi et l'asservissement des travailleurs". Les syndicalistes de la wilaya d'Alger se sont montrés solidaires avec les deux membres de la commission exécutive suspendus par le secrétariat de l'UGTA . "Nous interpellons le secrétaire général de l'UGTA , à l'occasion du 24 février, double anniversaire de la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures, pour lever les suspensions syndicales prononcées contre des membres de la CEN et d'organiser l'élection libre et ouverte des membres du secrétariat national, geste qui contribuera à renforcer le principe de fonctionnement démocratique de l'UGTA et préserver la cohésion des rangs", souligne cette déclaration. Pour rappel, les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba avaient organisé, mardi dernier, une réunion au siège de l'Union locale de Rouiba et ont menacé de durcir leurs actions si les pouvoirs publics et la Centrale syndicale continuent à afficher leur silence face aux menaces de privatisation du secteur public, annoncées par le patronat. Une motion de soutien suivie d'une demande de levée de sanctions a été signée en faveur des deux syndicalistes suspendus arbitrairement par la Centrale syndicale. M. T.