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L'université de Bouira paralysée et les examens reportés
Après l'agression d'une enseignante dans le campus
Publié dans Liberté le 26 - 02 - 2015

Les enseignants de l'université Akli-Mohand-Oulhadj ont observé, hier, une journée de protestation pour dénoncer l'insécurité qui règne à l'intérieur du campus. Après les deux jours de protestation observés par le personnel pédagogique de la faculté des sciences de la vie et de la nature, leurs collègues des différentes facultés leur ont emboîté le pas.
Ils ont, en effet, observé un sit-in pour dénoncer l'agression d'une enseignante de la faculté des sciences de la vie et de la nature, jeudi, par un étudiant. Dans leur prise de parole, les enseignants ont tenu à rompre le silence et dénoncer le climat d'insécurité imposé par une poignée de pseudo-étudiants. "Nous ne pouvons plus nous taire devant de tels actes d'agression commis contre nos collègues dans l'exercice de leur fonction. L'enseignant n'est plus en sécurité. Il se sent menacé à longueur de journée. C'est grave d'arriver à cette situation", assurent, unanimement, les différents intervenants.
Cette manifestation est décidée suite à l'agression d'une enseignante de la faculté SNV qui a surpris une étudiante qui trichait lors d'un examen. Elle a établi un rapport qu'elle a transmis à l'administration. L'étudiante fait appel à son ami qui intervient auprès de l'enseignante. Mais devant l'intransigeance de cette dernière, l'individu en question, étudiant de surcroît, l'a agressée. Selon nos sources, l'agresseur, en mastère 1, serait passé plus de 15 fois en deux ans en conseil de discipline.
Le Cnes a, dans un communiqué, dénoncé les agressions verbales et les insultes proférées à l'encontre des enseignants par certains étudiants qui veulent, selon lui, imposer leur diktat. Ils interfèrent même dans les évaluations des étudiants, et ce, en violation de l'étique pédagogique. Le recteur de l'université, dans une note adressée aux enseignants, a condamné avec fermeté l'acte de violence commis contre l'enseignante dans l'enceinte la faculté. "Un tel acte ne peut passer sous silence et rester impuni. Le règlement doit être appliqué dans toute sa rigueur", a-t-il indiqué, ordonnant au doyen de la faculté SNV la convocation immédiate du conseil de discipline.
A. D.


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