La mise en place de cette structure devrait influer sur le taux de pérennité des entreprises créées et sur la cadence de créativité dans les PME/PMI implantées dans la wilaya. Ce qui devait être la première pierre de l'édifice dans la création de l'entreprise par des jeunes entrepreneurs sans expérience vient enfin de voir le jour, grâce à une collaboration entre l'institut d'économie de l'université Mohamed-Khider de Biskra et l'Ansej. La maison de l'entrepreneuriat sera désormais un lieu où seront facilitées les procédures de création d'entreprises par des jeunes qui ont l'idée mais pas de perspectives claires. Des professeurs d'économie et des membres du bureau de l'Ansej s'uniront pour aider les jeunes promoteurs, après une formation accélérée de 3 jours, à concrétiser sur le terrain leur projet, les conseiller sur les fluctuations de certains produits du marché, les orienter dans leur recherche de nouveaux marchés et les accompagner, même après la réalisation du projet. Cette structure aidera désormais les jeunes candidats à l'entreprise à ne plus s'engager dans un monde méconnu, à faire fausse route, pour ensuite abandonner leur activité avec le poids des dettes à couvrir. Sur ce plan et pour la période allant de janvier à début mars 2015, 29 entreprises de création récente sont en litige avec l'Ansej qui les a poursuivies en justice, les unes pour faute de remboursement des prêts alloués, les autres pour s'être détournées de l'activité initiale pour s'orienter vers un pôle plus juteux et moins pénible, ou encore pour avoir vendu à des tiers les équipements acquis dans ce cadre. Ainsi, la mise en place de cette structure devrait influer sur le taux de pérennité des entreprises créées et sur la cadence de créativité dans les PME/PMI implantées dans la wilaya, et permettre aux jeunes entrepreneurs de stabiliser leur échéancier de remboursement auprès des banques partenaires. Approchés pour en savoir plus sur les remboursements des prêts, les services de la Cnac semblaient moins sévères dans leur constat et avancent que près de 52% des prêts bancaires ont été remboursés par les jeunes promoteurs, signalant toutefois que 93 jeunes entreprises sont en litige avec l'organisme qui, pour 2014, a réceptionné 14 473 dossiers de création d'entreprises, répartis entre les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du bâtiment (où les femmes font leur entrée), du transport et des services. Le directeur de la Cnac nous apprend également que ses services ont pris en charge, l'année écoulée, 2 517 dossiers de personnels licenciés suite à des compressions d'effectifs et 91 issus de la tragédie nationale, confirmant au passage le gel, pour cause de saturation, des activités de transport (sauf scolaire), de boulangerie et de biscuiterie. H. L.