Voilà c'est fait, ce qui était prévisible s'est confirmé avec les déclarations de Nabil Fekir au journal L'Equipe, où il affirme son choix pour la sélection de France : "Je confirme. La France c'est mon choix", a-t-il répondu à la question concernant le choix entre l'Algérie et la France. Il faut dire que sa présélection par Deschamps avec les Bleus était pour beaucoup dans le renversement de situation puisque Fekir avait choisi l'Algérie avant de revenir sur son choix. "Je me suis entretenu avec Didier Deschamps, qui s'est montré très convaincant. Il m'a dit qu'il comptait sur moi, que j'étais un joueur intéressant", a justifié Fekir. Ce dernier a dit clairement pourquoi il privilégiait le choix qui favorise sa carrière par rapport au choix du cœur et c'est ce qu'il a confié une nouvelle fois hier : "Il y a une échéance importante qui arrive, l'Euro-2016. J'ai très envie d'y participer. Je suis Français d'origine algérienne, et j'en suis très fier, mais j'ai estimé qu'il était de mon intérêt d'opter pour la France... si je suis appelé chez les Bleus, je sais très bien que ce n'est pas pour être titulaire d'entrée. Une carrière se construit par étape", précise le Franco-Algérien avant d'ajouter : "Je me rends en Algérie de temps en temps. J'espère juste être considéré comme un Français d'origine algérienne, ni plus ni moins. Moi j'aime autant la France que l'Algérie tout simplement." Fekir, qui avait préalablement donné son accord à Christian Gourcuff pour porter le maillot de l'Algérie, s'est exprimé en expliquant qu'il n'aurait pas dû appeler l'entraîneur national d'Algérie. "Oui, je l'ai appelé pour lui (Gourcuff) dire que mon choix n'était pas fait. Je n'aurais pas dû l'appeler. J'ai commis une erreur. J'avais un peu la pression, en fait", dira-t-il avant de commenter le choix difficile auquel il était confronté : "Chacun peut comprendre que je n'étais pas confronté à un choix simple. Je n'avais jamais été sélectionné en équipe de France jeunes. En revanche, j'ai déjà été appelé une fois en espoirs. Il y a donc une certaine logique à ce qu'après les espoirs mon ambition soit de rejoindre la grande équipe de France. L'Algérie est une partie de mon cœur, la France aussi. Mon père aurait aimé me voir jouer pour l'Algérie, mais c'est moi le joueur. C'est moi qui suis sur le terrain. Ce sera l'équipe de France et ça ne changera plus. Je suis très attaché à cette équipe. Je voudrais qu'il n'y ait aucune ambiguïté à ce niveau-là." Pour être plus clair Fekir ne semble pas près de revoir sa décision même si le règlement lui permet de revenir jouer pour l'Algérie à condition de ne prendre part à aucun match officiel avec les Bleus qui ne joueront pas avant juin 2016. "J'ai pris une décision et elle est définitive. C'est dur. D'autant que beaucoup de gens m'ont poussé à jouer pour l'Algérie." Fekir confirme également qu'il n'a pas choisi tout seul, mais il a discuté avec son père du sujet. "J'ai échangé avec mon père. Nous nous sommes mis d'accord et il respecte mon choix", dira-t-il même s'il reste indécis sur le fait de prendre part à un match avec les Bleus contre l'Algérie si ce dernier avait lieu un jour. "On n'en est pas encore là", dira-t-il à ce propos. Ce qui est sûr c'est que pour Nabil Fekir, avec son choix de jouer pour la France en sélection plutôt que pour l'Algérie, c'est un "rêve de gosse" qui vient de se réaliser, que tout le monde est appelé à respecter, comme l'a souligné le ministre des Sports algérien Mohamed Tahmi. A. I.