Redescendus sur terre après une amère élimination en 8es de finale de la Coupe d'Algérie et une maigre récolte d'un tout petit point gagné sur les six derniers mis en jeu, les Rouge et Blanc du Mouloudia d'Oran se sont vus contraints de se contenter d'un maintien, il est vrai, moins stressant que d'habitude. En technicien expérimenté doublé d'un homme averti qui a appris, à travers son aventure avec les Verts, à composer avec les aléas du football algérien, Jean-Michel Cavalli l'a, d'ailleurs, bien confirmé à l'issue du dernier nul blanc face à l'USM Alger, autour d'une discussion franche avec les journalistes présents. Durant toute son intervention, l'ancien sélectionneur national n'a jamais employé un autre terme que "maintien" pour évoquer ses objectifs à court terme avec le Mouloudia. La seule fois où il a nommé une ambition autre que celle d'assurer la pérennité du club parmi l'élite, Jean-Michel Cavalli l'a conjuguée au conditionnel ! "Avec Zaâbiya et Makusu, j'aurais joué le titre !", avait, ainsi, lancé l'actuel patron technique du MCO, comme pour rappeler à tout son monde la condition sine qua non pour toute ambition sportive : l'efficacité. Or, "son" MCO, dépourvu de puissance offensive à la hauteur des ambitions (démesurées) de son exigeant public, fait montre d'une stérilité qui tend à devenir chronique. Cavalli voulait pourtant garder Zaâbiya, le meilleur attaquant du club d'El-Hamri durant la phase aller, et a émis le souhait de voir Makusu lui succéder pour le reste de la saison. Mais par la faute d'un pénalisant manque de volonté, d'une tout aussi handicapante méconnaissance en la matière et d'une sacrée dose d'incompétence, la direction de Belhadj Mohamed a fini par faire foirer les plans de son staff technique. Conséquences : le MCO affiche ses ambitions d'accrocher le podium avec comme seules armes offensives un maladroit Hichem Cherif et un malhabile Hamza Nekkache. Deux joueurs "normaux" qui n'ont ni le talent, ni l'efficacité, ni les épaules assez larges pour supporter, à eux seuls, le poids que constituent les espoirs offensifs d'un club qui avait bâti sa légende sur l'abondance de sa ligne avant. Une vérité que Jean-Michel Cavalli est, visiblement, le seul à réellement comprendre et admettre au sein d'un état-major du MCO déconnecté de la réalité du terrain. R. B.