La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a donné carte blanche aux inspecteurs, enseignants et directeurs des établissements scolaires pour le rattrapage des cours au profit des élèves en classe d'examen, notamment ceux de terminale. "Le ministère de l'Education nationale donne carte blanche aux responsables des établissements éducatifs concernant le rattrapage des cours perdus", a indiqué, hier, la ministre dans une déclaration à la presse en marge d'une journée parlementaire sur "la réforme du système éducatif algérien". À cette occasion, la ministre a mis en avant les disparités enregistrées dans différents établissements scolaires concernant l'état d'avancement des cours, avant de donner des instructions aux inspecteurs et directeurs quant à l'impératif de faire prévaloir "le seul intérêt de l'élève". Plus explicite, la première responsable du secteur précise que "si le nombre d'élèves qui rejoignent les bancs de l'école pour bénéficier des cours de rattrapage durant les vacances est important, l'établissement se doit de dispenser ces cours". "A contrario, si les élèves préfèrent profiter de leurs vacances, et c'est leur droit, les enseignants sont appelés à dispenser des cours de soutien au programme des 1er et 2e trimestres", a-t-elle ajouté. Dans ce contexte, Mme Benghebrit a réaffirmé sa confiance en les enseignants qu'elle juge "capables" de rattraper les cours en recourant aux diverses techniques pédagogiques. Elle a, aussi, tenu à rassurer les élèves qui n'ont pu bénéficier des cours de rattrapage dispensés cette semaine, en leur affirmant qu'ils pourraient toujours en bénéficier à leur retour de vacances. La ministre avait indiqué, samedi à Oran, que les cours ratés du fait de la grève du Cnapeste représentaient "un retard de seulement 10 jours", soulignant que le programme avait été dispensé à 75%.