Selon les estimations du ministère de l'Education, 20% seulement des établissements scolaires à travers l'ensemble du territoire national ont ouvert leurs portes pour assurer le rattrapage des cours perdus lors de la grève du personnel enseignant. En effet, la première semaine des vacances de printemps qui était consacrée au soutien des élèves de classe terminale, n'a pas donné le résultat espéré. Le Directeur de l'enseignement secondaire et technique au ministère de l'Education nationale, Abdelkader Missoum, a déclaré que "si le nombre d'élèves qui rejoignent les bancs de l'école pour bénéficier des cours de rattrapage durant les vacances est important, l'établissement éducatif se doit de dispenser ces cours, sinon les enseignants sont appelés à dispenser des cours de soutien". ‘'Les établissements scolaires demeureront ouverts pour la révision individuelle ou collective, en offrant aux élèves l'accès aux équipements technologiques disponibles'', a-t-il indiqué. Concernant les élèves ayant préféré profiter de leurs vacances, M. Missoum a indiqué que "les directeurs d'établissements éducatifs ont eu carte blanche" ajoutant que les cours perdus pourraient être rattrapés après les vacances de printemps. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé, mardi, le recours du ministère à l'annulation des compositions du 2ème trimestre pour les élèves de terminale qui ne les ont pas passées en raison de la grève. L'annulation des examens du 2ème trimestre qui ne concerne pas les élèves de 1ère et 2ème années secondaires ni ceux des cycles primaire et moyen, ‘'vise à rattraper le retard accusé dans les programmes'', a-t-elle expliqué. "Compte tenu de l'importance de l'évaluation des trois trimestres pour accéder aux classes supérieures, les examens doivent avoir lieu pour les différents cycles, à l'exception des classes terminales", a insisté la ministre, en indiquant que "le secteur veille à ce que les élèves se concentrent davantage sur leurs cours". Le président de l'APN s'en mêle Réagissant à la crise qui secoue le secteur de l'Education, le président de l'Assemblée populaire nationale, Mohamed Larbi Ould Khelifa a appelé, à un "dialogue continu" entre le ministère de l'Education nationale et les enseignants pour garantir la stabilité du secteur. "L'enseignant est investi d'une noble mission qu'il est appelé à honorer", a indiqué M. Ould Khelifa dans son allocution lors d'une journée parlementaire sur la "Réforme et la refonte du système éducatif algérien". A cette occasion, il a invité les enseignants à "mettre fin aux protestations", exprimant sa "conviction" que le ministère de l'Education nationale "opérera de larges réformes".