Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), le patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, a nié, hier, lors d'un point de presse, en marge de sa rencontre avec l'ambassadeur du Qatar à Alger, avoir l'intention de lancer un parti politique. "Je ne fais pas de politique... Je laisse la politique aux politiques", a-t-il rétorqué à un journaliste qui l'interrogeait sur les assertions persistantes autour d'un projet de parti politique auquel il travaillerait. Ali Haddad a, par la même occasion, expliqué que la multiplication de ses rencontres avec les ambassadeurs ainsi que son déploiement à l'international ne procèdent d'aucune ambition politiqué cachée. Ce n'est, en aucun cas, devait-il préciser, une tentative de substitution à la diplomatie classique, mais juste une démarche pour aider l'entreprise algérienne. Ayant compté parmi les plus gros soutiens à la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat, le président du FCE, proche du frère cadet du chef de l'Etat, de surcroît, s'est montré particulièrement actif ces derniers mois que d'aucuns n'ont pas manqué de lui prêter des ambitions politiques. Certains sont même allés jusqu'à évoquer la dénomination que Haddad et ses collaborateurs dans son aventure partisane supposée auraient choisie pour le parti, à savoir le parti El-Fakhr (fierté, ndlr). La rumeur a été tellement épaisse que la presse a fini par la relayer, en se gardant cependant d'attester de la véracité de la perspective. Les mauvaises langues ont même avancé que le président du FCE enfourcherait l'aventure partisane non pas pour assouvir une ambition politique propre mais pour aider à la réalisation de celle de Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller du président de la République. La rumeur en la matière n'est toutefois pas nouvelle. La première réaction enregistrée à ce propos est à l'actif du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qui, depuis Oran, a affirmé que l'assertion est dénuée de tout crédit. "Ce n'est qu'une rumeur", a-t-il dit. L'on se rappelle de l'épisode burlesque où un certain Sid-Ahmed Layachi avait tenté maladroitement de valider auprès de l'opinion le gros mensonge de ce que Saïd Bouteflika s'apprêtait à trôner en tant que président d'honneur à la tête d'un parti qui se dénommerait le Rassemblement pour la concorde nationale (RCN). Le fameux Sid-Ahmed Layachi, on s'en souvient, s'était exprimé un jour dans la presse pour se déjuger le lendemain. S. A. I.