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“Une femme en colère”
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2004

RéSUMé : L'homme en question est un témoin oculaire qui raconte avec précision ce qui s'est passé. Il la reconnaît dans le bureau de l'officier. Ce dernier met sous surveillance Nabila. Deux agents l'arrêtent alors qu'elle tente de se débarrasser de l'arme, aux toilettes.
Nabila a été arrêtée. L'inspecteur chargé de l'enquête n'aura pas à chercher de preuves car tout l'accuse. En plus du témoignage du berger, il y a ses empreintes sur l'arme du crime. Cependant, en enquêtant, il est surpris par les témoignages de ses voisins et de sa famille. Tous sont sous le choc. Ils n'en reviennent pas.
- Ils étaient inséparables, lui dira l'un d'eux. On ne pouvait jamais voir l'un sans l'autre. Ils s'aimaient comme des fous.
- Est-ce qu'ils se querellaient ? Est-ce qu'ils ont connu des difficultés financières ou d'autres pressions ? Est-ce que la victime était brutale ? Ou infidèle ?
Tous, hommes et femmes, sont unanimes sur ce point. Boualem ne voyait personne et n'allait jamais voir ses amis sans elle.
- Alors, pourquoi ? Pourquoi ?
Lorsqu'il pose la question avec insistance, Nabila sourit.
- Vous le haïssiez ? Que vous a-t-il fait ?
- Rien, répond-elle calmement.
- Pourquoi l'avoir tué alors ? l'interroge-t-il en s'emportant.
- Il a eu ce qu'il méritait, répond-elle. Parce que, parce que…
- Quoi qu'il ait fait, il ne méritait pas de mourir, dit l'inspecteur. Surtout de la sorte. Pourquoi lui avoir tiré dans le dos ?
- Il m'a trahie, je l'ai trahi, murmure-t-elle.
- De quelle trahison parlez-vous ? Il vous trompait ? Il vous battait ? Il a dilapidé vos biens ?
- Il en avait l'intention, mais je ne lui en ai pas laissé le temps, réplique-t-elle.
- Vous auriez pu divorcer.
- J'ai préféré le punir de façon définitive, dit-elle.
- L'idée que vous avez eu de tenter de faire porter le chapeau aux terroristes était bonne. Vous auriez même pu vous en sortir s'il n'y avait pas eu ce berger qui tardait à rentrer chez lui. D'où vous est venue l'idée ? veut savoir l'inspecteur. Qui vous a aidée ?
Nabila secoue la tête.
- Je n'ai pas eu besoin d'aide. Je suis capable de réfléchir.
- Vous avez prémédité votre acte.
- Je l'ai soigneusement préparé depuis deux mois. Sans l'aide de personne.
- À vous entendre parler, vous n'éprouvez aucun regret, aucun remord.
Nabila le lui confirme.
La nuit qu'elle passe à la cellule, au commissariat, est bien longue. Le matin à la première heure, sa cousine avocate vient la voir. Elle est sous le choc, et l'entendre dire que si c'était à refaire elle n'hésiterait pas une seule seconde, la met hors d'elle.
- Tu viens de foutre ta vie en l'air en faisant justice toi-même. Est-ce que tu t'en rends compte ?
- J'assume entièrement les conséquences de mes actes. Si c'était à refaire, sache que je n'hésiterais pas une seconde !
Si Nabila s'attendait à ce que sa famille et ses amis soient indulgents envers elle, ce n'est pas le cas. Sa famille ne cherchera pas à la voir. Elle ne lui pardonne pas. Pour eux, elle n'a pas seulement tué, elle les a aussi déshonorés.
Car, à leurs yeux, seuls les hommes vont en prison. Une année et trois mois ont passé depuis, I'affaire n'est pas encore passée en jugement, mais ce qui est certain, c'est qu'il ne faut pas toujours se fier à une femme d'apparence douce et calme, car il peut s'avérer qu'un rien la transformerait en une dangereuse criminelle.
Fin
A. K.


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