Le rattrapage des cours dans les trois paliers de l'éducation n'a pas connu un grand succès auprès des élèves, selon Nouar Larbi, porte-parole du Syndicat national des enseignants du secondaire et du technique (Cnapeste), joint, hier, par téléphone. "Les professeurs étaient disponibles, mais les élèves ont boudé les cours, sauf dans les petites daïras et villages et surtout les classes d'examen", explique Nouar Larbi. La décision de la ministre de l'Education "d'obliger" les enseignants grévistes à rattraper les cours durant la grève du Cnapeste semble être impopulaire auprès des élèves. Pour ce dernier, cette décision les prend plus en otage. D'après les déclarations de certains élèves dans les médias, "la décision de rattrapage est infondée. Pour eux, c'est une perte de temps". Il faut savoir que les élèves ne sont pas obligés d'assister aux cours de rattrapage. "Les responsables du ministère de l'Education nationale ont indiqué que les cours de rattrapage ne sont pas obligatoires", souligne le syndicaliste, précisant que les élèves des classes terminales "demandent l'instauration du seuil des cours pour l'examen du baccalauréat. C'est la raison pour laquelle ils boycottent les cours de rattrapage", souligne-t-il. "Des parents d'élèves pensent que leurs enfants ont droit à des vacances, et donc, ils ne peuvent assister aux cours de rattrapage", ajoute-t-il. Concernant le rattrapage des cours, le premier responsable du Cnapeste fait savoir que "les enseignants peuvent rattraper les cours de manière pédagogique et non administrative. Nous pouvons rattraper les cours, mais pas les heures", précise-t-il. Par ailleurs, le syndicaliste soulève la question de la défalcation des salaires suite à la grève observée par le Cnapeste le mois dernier. "La tutelle fait des ponctions sur salaires, et en contrepartie, elle nous demande de rattraper les heures perdues. La ministre de l'Education devait discuter avec nous pour tenter de trouver une solution à cette problématique." Le syndicaliste fait, aussi, savoir qu'une rencontre entre le Cnapeste et un groupe d'études du ministère de l'Education se réunira aujourd'hui pour discuter de la question de l'activité syndicale. D. S.