Près de sept mois après la fermeture de la mairie d'Azazga par la coordination des comités de 5 villages (Cheurfa n'Bahloul, Aït Bouadda, Hendou, Flikki et Iazouguène) la situation se complique davantage compte tenu des positions inchangées des protagonistes et de l'intervention de la force publique, le mois dernier, pour réinstaller le maire dans son bureau. La coordination des comités de village, qui continue de maintenir la pression pour la dissolution de l'Assemblée communale et de réitérer un appel destiné au ministre de l'Intérieur pour la désignation d'une commission d'enquête ministérielle afin de clarifier la gestion de l'APC, a passé, hier, la vitesse supérieure, en tentant une intrusion dans le siège de l'APC afin d'organiser une grève de la faim des délégués de villages. Cela s'est passé, hier, tôt dans la matinée, lorsqu'un groupe de villageois, munis de couvertures, a tenté de forcer le barrage de sécurité pour s'introduire à l'intérieur de l'APC. Mais les villageois n'avaient même pas encore foulé le trottoir de la mairie qu'ils ont été aussitôt bloqués par la police. Un grand nombre de manifestants a réussi à échapper aux policiers, mais cinq d'entre eux ont été appréhendés et emmenés au commissariat. Durant toute la journée, les villageois ont tenté d'obtenir la libération de leurs concitoyens et une délégation citoyenne a été désignée pour rencontrer, soit le procureur de la République près le tribunal d'Azazga, soit le chef de sûreté de daïra. Le ministre de l'Intérieur, qui a évoqué le blocage de 21 APC à l'échelle nationale, semble minimiser les problèmes, mettant en cause les tiraillements entre les différentes oppositions politiques. K. N. O.