Un nouveau séisme a ébranlé hier le régime du président Joseph Kabila, après la découverte d'une fosse commune contenant 425 cadavres, récemment enterrés, ont rapporté les médias congolais, repris par les agences de presse. Ces cadavres "ont été enterrés dans une fosse commune du cimetière de Fula-Fula, dans la commune urbano-rurale de Maluku à Kinshasa", ont précisé les mêmes sources. Selon certaines sources, ces corps seraient ceux des victimes des manifestations survenues dans la capitale de la République démocratique du Congo, entre le 19 et le 21 janvier dernier, en signe de protestation contre les manœuvres de M. Kabila pour briguer un troisième mandat, lit-on sur le site de la radio onusienne Okapi. Mais le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, a rejeté ces informations, affirmant qu'il s'agissait plutôt de "personnes indigentes", a rapporté Le Phare, un quotidien local, cité par Okapi. "L'opération d'inhumation de plus de quatre cents corps avait été menée par l'Hôtel de Ville de Kinshasa, à la suite d'une demande express des responsables de la morgue centrale de l'Hôpital général de Référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo), inquiets de la présence prolongée en ce lieu des corps abandonnés et non identifiés, dont des mort-nés", a précisé M. Boshab, lors d'un point de presse. Pour rappel, les manifestations de Kinshasa, en janvier dernier, ont fait entre 27 et 45 victimes, selon des sources officielles, mais Joseph Kabila demeure inébranlable, malgré les menaces de sanctions de ses parrains d'hier, dont les Etats-Unis, dans le cas d'un changement de la Constitution qui lui permettrait de se représenter à la prochaine élection présidentielle, prévue d'ici à la fin de l'année en cours. L. M.